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295 km plus tard…

Leduc-Frenette Samuel - TC Media
Le pari lancé l’automne dernier aux élèves de l’école secondaire Jean-Grou a été relevé presque parfaitement : 27 coureurs sont partis de Québec et se sont relayés sans s’arrêter jusqu’à Montréal.

Partis en autocar le mercredi 23 mai après les classes, les membres du club de course ont dormi leur première nuit à l’hôtel Le Château Frontenanc. Le lendemain matin, ils ont quitté la capitale vers 9 h 30. S’en est suivi un périple de plus de 24 heures sur le chemin du Roy, la plus longue route datant de l’époque de la Nouvelle-France.

Les jeunes couraient généralement deux par deux sur le chemin. Ils étaient escortés par une voiture et pouvaient bénéficier de soins au besoin. En début de parcours, Stéphane Daneau, l’un des éducateurs physiques derrière le projet, a dénoté quelques blessures aux articulations, mais sans plus.

La nuit de jeudi à vendredi a été plus courte que la précédente. En effet, les coureurs ne dormaient jamais plus que quelques heures afin de se relayer. C’était pénible pour les jeunes de « se faire réveiller la nuit pour aller courir un 3 ou 4 km », se souvient d’ailleurs M. Daneau.

Les participants ont presque couru dans les temps, et n’ont en fin de compte perdu que deux heures. Afin de ne pas trop prendre de retard, les organisateurs ont toutefois dû motiver les troupes le matin du vendredi 25. Il fallait pousser un peu plus, admet-il. « Il a fallu demander à nos plus performants de courir un peu plus. »

Le groupe est arrivé à destination plus tard dans l’après-midi. La distance parcourue par chaque coureur varie entre 16 km et 33 km.

Une foule visiblement conquise par cet exploit les attendait devant l’école; personnel scolaire, élèves et parents de coureurs bloquaient le boulevard Rodolphe-Forget pour l’occasion.

Une expérience inoubliable

M. Daneau promet qu’il soumettra cette idée aux élèves l’an prochain. « Tout s’est bien déroulé, se réjouit-il. Les jeunes étaient fatigués, mais ils ont continué. »

Pour Karl, 16 ans, l’expérience qu’il a vécue va rester graver dans sa mémoire toute sa vie. « Ça m’a apporté de la confiance en moi, de l’autonomie. Je me suis dépassé, lance-t-il. C’est sûr que l’année prochaine, je vais essayer de le faire encore. »

Son collègue, Michael, âgé de 15 ans, n’en pense pas moins la même chose. « Ç’a été l’fun!, s’exclame-t-il. C’est un souvenir que je vais garder toute ma vie et je vais le refaire l’année prochaine. »

Les filles, de leur côté, semblent aussi fières que les garçons. « Je pensais que ç’a aurait été pire, mais c’était au-delà de mes attentes », dit Vearya, 13 ans.

« Je n’aurais jamais cru faire 6 km d’affilée, raconte sa comparse Ghislande, 17 ans. Parfois, on surpassait les gars. »

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