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Raconter pour ne pas oublier

Photo: Félix O.J. Fournier/TC Media

La Société historique de Rivière-des-Prairies a recueilli et enregistré 45 témoignages de résidents installés depuis plusieurs décennies afin d’entretenir les mémoires et d’aider les jeunes à découvrir leur arrondissement.

De l’immigration au sport, en passant par les habitations, la santé, les transports, les loisirs ou encore les services sociaux, plusieurs thèmes ont été abordés à travers cette opération lancée en juin 2013, à l’initiative de la présidente de l’organisation prairivoise. Louise Bernard regrette l’absence d’archives sur son arrondissement.

«On retrouve très peu d’éléments sur le passé de RDP, notamment depuis un incendie qui a touché l’hôtel de ville dans les années 50. Retracer l’histoire de ce quartier, écouter tous ces récits de vie, ce fut un coup de foudre», explique celle qui travaille en collaboration avec le Musée de la mémoire vivante de Saint-Jean-Port-Joli sur ce projet.

«Entretenir le passé, c’est primordial»
Alors que la Société historique envisage de passer dans les écoles et dans différents organismes pour faire écouter ces précieux témoignages, Hubert Lewis, membre du conseil d’administration et ancien professeur d’histoire, se montre impatient d’entamer cette prochaine étape.

Les livres ne disent pas tout. Nos enfants, nos petits-enfants méritent de connaître le passé et l’histoire locale. C’est fondamental. J’ai moi-même appris beaucoup de choses, notamment que le transport a toujours été un souci ici.»
Fernand Ouellet, enseignant d’histoire à la retraite

«Nous voulons nous adresser aux jeunes pour que les enfants puissent découvrir ces histoires de façon vivante. On tient à leur expliquer qu’il y a 50 ans, RDP n’accueillait quasiment pas de maison. C’était un village, avec des fermes, des campagnes, des vaches. Entretenir le passé, c’est primordial.»

Des récits «savoureux»
Un passé qui a même étonné certains des plus anciens prairivois, à l’image de Jean-Marc Saint-Jean, vice-président de la Société historique, installé depuis toujours dans l’arrondissement.

«Même si ma famille est présente depuis la fin du 18e siècle, j’ai appris énormément sur l’acclimatation des immigrants, l’intégration, les problèmes d’adoption, de culture, de langue. C’est vraiment savoureux.»

Alors que ces enregistrements d’environ une heure ont été découpés, selon les sujets abordés, en plusieurs capsules de quelques minutes, illustrées par des photos d’époque, l’organisme espère recueillir encore une demi-douzaine de témoignages. Il souhaite finaliser cette opération l’an prochain, afin de la présenter à la Maison Pierre-Chartrand à l’occasion du 375e anniversaire de Montréal.

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