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Délinquance juvénile: une hausse qui inquiète policiers et intervenants

Photo: Isabelle Bergeron / TC Media

Depuis près de six mois, le poste de quartier 45 remarque une hausse de la délinquance juvénile à Rivière-des-Prairies. Un constat qui inquiète les forces de l’ordre.

Vols à l’étalage dans différents commerces, introductions par effraction dans des véhicules, fauche d’appareils électroniques ou encore de jeux vidéo, incivilités dans les autobus: la liste des méfaits commis par des jeunes de 12 à 17 ans, transmise par le poste de quartier 45, s’avère fournie.

«Depuis le mois d’octobre, on recense une hausse préoccupante de ces infractions», explique l’agent Normand Séguin qui n’a cependant pas de chiffres précis à communiquer.

«Agir avant des cas plus lourds»
«Souvent, les commerces ne portent pas plainte, prennent ces adolescents sur le fait, les mettent dehors et parfois nous appellent sans néanmoins porter plainte, reprend M. Séguin. Des parents ou des intervenants dans les écoles nous contactent aussi car ils constatent de nouveaux appareils chez eux.»

Du côté de l’organisme Équipe RDP, qui lutte notamment contre la jeune criminalité à travers son programme des Jeunes Leaders, on confirme cette tendance «inquiétante».

«Cette recrudescence d’infractions est réelle, affirme Pierreson Vaval, directeur d’Équipe RDP. Les faits constatés ne sont pas dramatiques, mais il faut agir avant de retrouver des cas plus lourds. On veut éviter de tomber dans la criminalité et la répression.»

Une crainte partagée par le PDQ 45. «Ces délits peuvent augmenter graduellement, explique M. Séguin. Au début, c’est un défi pour ces jeunes, ils ne se font pas prendre et vont plus loin. Il faut agir, changer les comportements et sensibiliser parents et enfants.»

Deux nouveaux intervenants demandés
Alors que les forces de l’ordre souhaitent «que l’on unisse nos forces dans l’arrondissement» avec différents organismes, Équipe RDP relève un manque de ressources financières à l’origine de cette hausse de délinquance juvénile.

«Depuis 3, 4 ans, on a subi des coupes budgétaires qui nous ont privé en 2014 d’un poste et demi sur le terrain, décrit M. Vaval. Mais ces intervenants de rue sont des acteurs pivots pour remédier à ce phénomène. Ils font le lien entre jeunes, écoles et policiers. On ne peut plus se permettre de s’en priver.»

De nouvelles subventions ont été demandées auprès du gouvernement provincial, de la Ville et de l’arrondissement pour l’embauche de deux intervenants. «Je suis confiant», assure le patron d’Équipe RDP qui attend une réponse dans les prochaines semaines.

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