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Pâtisserie Mottas accumule les amendes

La pâtisserie maison Mottas a de la difficulté à se conformer aux normes selon les inspecteurs de la Ville de Montréal.
La pâtisserie maison Mottas a de la difficulté à se conformer aux normes selon les inspecteurs de la Ville de Montréal. Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

La pâtisserie Mottas accumule 28 500$ d’amendes émises par la Ville de Montréal pour ne pas avoir respecté les règles en matière de sécurité des aliments.

Au fil des années, plusieurs infractions ont été constatées par la division de l’Inspection des aliments, passant du manque de propreté à la présence de rongeurs et de mouches dans le sous-sol de l’endroit.

Cependant, chaque fois le problème de non-conformité concernant la température des aliments refait surface dans le commerce situé à proximité du marché Jean-Talon.

Plusieurs fois, les inspecteurs ont mesuré des aliments servis dont la température variait entre 10 et 50 degrés Celsius.

Dans le rapport d’infraction le plus récent, obtenu par TC Media auprès du ministère de l’Alimentation (MAPAQ), l’employé de la Ville de Montréal a découvert que «plusieurs aliments altérables à la chaleur étaient entreposés sur le dessus du comptoir réfrigéré et maintenus à une température ambiante de 22,9 degrés Celsius.»

Selon le site internet de la Ville de Montréal, les deux derniers jugements faits à l’endroit de Mottas en juin 2016, concernent encore la température des produits. Deux amendes, de 5000 $ et 5500 $, ont alors été infligées au récidiviste.

«Risque supérieur pour la santé»
La Loi sur les produits alimentaires indique qu’à l’exception des fruits et légumes frais entiers tout «produit altérable à la chaleur doit être refroidi sans retard et maintenu constamment à une température interne et ambiante ne dépassant pas 4 degrés Celsius, et ce, jusqu’à sa livraison au consommateur.»

Il s’agit, selon les rapports obtenus, d’une infraction «représentant un risque supérieur pour la santé des consommateurs», à laquelle des mesures nécessaires pour assurer que les règles soient respectées doivent être prises «sans plus tarder.»

Or, depuis 2011, l’établissement a été poursuivi par la Ville de Montréal 13 fois, les jugements imposés allant de 3000 $ à 5500$.

Pis encore, selon des documents fournis par le MAPAQ, les lieux ont été visités 20 fois depuis 2011. Seulement en 2015, les inspecteurs s’y sont présentés sept fois. Le permis du commerce a même été suspendu à deux reprises au cours des années, pour une période de 30 jours, informe la Ville de Montréal.

«Il s’agit d’un cas rare à la Ville. À titre d’exemple, en 2015 seuls quatre permis ont été suspendus pour une période de 30 jours, car la plupart des établissements se corrigent ou décident de fermer ou vendre à la suite d’une poursuite judiciaire», affirme Philippe Sabourin, relationniste à la Ville de Montréal.

Toutefois, les pouvoirs des autorités sont limités et il est difficile de faire fermer les commerces d’alimentation. «Si les établissements ne représentent pas un danger imminent, nous n’avons pas le pouvoir de les fermer.

Les amendes toutefois n’arrêtent pas d’augmenter et cela coûte très cher à l’établissement qui finit souvent par ne plus être capable d’opérer», ajoute M. Sabourin.

La direction de Mottas assure que toutes les mesures ont été prises pour corriger le tir. «Nous faisons beaucoup de plats à manger « à la minute » pour notre clientèle. C’est difficile pour nous de servir des repas à quatre degrés alors qu’ils ont été faits il y a 15 minutes. Nous allons faire plus de préparations à l’avance, le jour d’avant, pour que ça refroidisse», affirme Ada Gallo, propriétaire.

Celle-ci ajoute que les plats dans lesquels est servie la nourriture ont été changés pour des contenants en acier inoxydable, afin de mieux les conserver à la bonne température.

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