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Cyberintimidation: un problème auprès des jeunes déficients intellectuels

De plus en plus de cas de cyberintimidation de personnes vivant avec une déficience intellectuelle poussent de nombreux organismes à se pencher sur la question.
De plus en plus de cas de cyberintimidation de personnes vivant avec une déficience intellectuelle poussent de nombreux organismes à se pencher sur la question. Photo: Archives

Comment éviter que les personnes vivant avec des déficiences intellectuelles tombent dans le panneau des fraudes, ou encore de l’extorsion sexuelle en ligne? Voilà d’épineuses questions que se posera une série d’experts lors d’une journée d’information le 13 octobre prochain, au Collège Rosemont.

Du réel au virtuel, portera sur plusieurs enjeux liés aux pratiques sécuritaires de navigation sur Internet pour cette tranche de la population qui est particulièrement vulnérable.

Selon, Dolores Brice, travailleuse sociale et intervenante invitée à la discussion, il est grand temps que les institutions québécoises se penchent sur ce sujet délicat, qui affecte beaucoup de jeunes adultes de plus en plus présents dans le cyberespace.

«Ils se retrouvent sur Facebook et sur des sites de rencontre et comme tout le monde ils veulent chercher des amitiés et l’amour, mais ce sont des personnes plus à risques en ce qui concerne la « sextorsion » et les arnaques, parce qu’il est plus facile pour les criminels de tirer avantage de leur naïveté», souligne Mme Brice.

Celle-ci croit qu’il est primordial, même si difficile, de trouver un équilibrer entre le droit des adultes vivant avec une déficience intellectuelle d’avoir accès à Internet et la prévention d’une vague de crimes en lignes.

En effet, de nombreux cas d’extorsion auprès de jeunes hommes et femmes l’ont forcé de monter des dossiers d’intervention spécifiques à cet enjeu.

«Je les aide à amasser des preuves lorsqu’ils se trouvent victimes de fraude ou d’extorsion. Je les incite à porter plainte à la police aussi, car même si cela ne débouche pas toujours à une arrestation, ça nous permet de documenter ça. En fait, je les accompagne à toutes les étapes pour qu’ils vivent dans un milieu mieux supervisé», insiste la travailleuse sociale.

Ce qui n’est pas aisé, surtout lorsque les parents de ces jeunes adultes ne sont pas rompus avec les nouvelles technologies.

Un enjeu qui inquiète plusieurs organismes
Organisateurs de cette journée de discussion, l’Association du Québec pour l’intégration sociale (AQIS), l’Association de Montréal pour la déficience intellectuelle (AMDI) et Parents pour la déficience intellectuelle (PARDI), se sont ensemble penchés sur cette question.

Leurs conseils seront diffusés par le biais de conférences et d’ateliers qui auront lieu en avant-midi et en début d’après-midi.

Seront présentes, Anabelle Caron du Centre de santé des femmes de Montréal, Sophie Duchesneau, responsable au Regroupement pour la Trisomie 21 et Isabelle Simonato, étudiante au doctorat en psychoéducation à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Celles-ci prendront la parole sur l’utilisation sécuritaire des nouvelles technologies et sur l’attitude à adopter afin de se sentir en sécurité lorsque l’on navigue sur les médias sociaux et à propos du programme TASA – La technologie au service de l’autonomie des personnes vivant avec une déficience intellectuelle, avec une démonstration sur iPad.

Un panel composé de spécialistes sur la question, dont une agente d’éducation et de coopération de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, ainsi qu’un agent sociocommunautaire du Service de Police de la Ville de Montréal, sera aussi offert.

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