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Les entreprises se tournent vers les jeunes peu scolarisés

Une importante tranche des 15 à 29 ans, qui n'ont ni diplôme ni formation, se cherche de l'emploi au Québec.
Une importante tranche des 15 à 29 ans, qui n'ont ni diplôme ni formation, se cherche de l'emploi au Québec. Photo: Gracieuseté

Starbucks, Walmart, La Source et TELUS: toutes ces entreprises cherchent à pourvoir des centaines de postes à Montréal, tâche qui s’avère de plus en plus difficile avec la pénurie d’employés qualifiés.

C’est pourquoi ces compagnies se sont rassemblées au travers du Canada dans une coalition nommée Opportunités pour tous les jeunes, laquelle offrait une foire de l’emploi le 11 octobre à la Casa d’Italia, située sur la rue Jean-Talon.

Leur objectif est d’atteindre une couche de la population qui connaît encore un taux de chômage important au Québec, soit plus de 21 %. Il s’agit des jeunes de 15 à 29 ans qui ne vont pas à l’école et qui n’ont pas de formation. Ceux-ci ont souvent connu des difficultés de toutes sortes au cours de leur vie.

«Les employeurs dans tous les secteurs ont besoin de talents et il y a certains secteurs dans lesquels ils ont de la difficulté à en trouver. Jusqu’à présent, les entreprises n’ont pas su tirer profit des jeunes sans diplômes. Elles ne savaient pas comment les atteindre», explique Richard Derham, dirigeant principal du regroupement.

En offrant 200 opportunités d’emplois et de la formation aux 500 jeunes qui étaient attendus jeudi à cet événement, celui-ci croit que les entreprises pourront trouver des travailleurs fidèles.

«Ces jeunes auront plus de chance de rester au sein des compagnies qu’un employé typique, car ils sont plus reconnaissants de la chance qui leur est donnée. Un jeune diplômé de McGill obtiendra plus facilement un emploi qu’un autre sans études supérieures, mais il ne gardera peut-être pas son poste de barista plus de six mois avant d’aller chercher du travail ailleurs», soutient M. Derham.

Pour Émile Roux, directeur général de la Société de développement social (SDS), la pénurie de main-d’œuvre pour les emplois au bas de l’échelle et le bas taux de rétention auprès des travailleurs moyen est une occasion pour les jeunes en difficultés d’être mis de l’avant.

Partenaire dans cette foire, la SDS participe depuis trois ans à un programme de placement chez  Starbucks, qui a récemment permis à 90 jeunes de compléter une formation de 6 semaines pour obtenir une première expérience professionnelle. Ceux-ci ont par la suite la possibilité de trouver des débouchés au sein de l’entreprise.

«En travaillant avec ces compagnies, nous voulons nous assurer que ces jeunes vont trouver un job qui est fait pour eux. Un des principaux problèmes à la source du grand roulement de travailleurs dans ces entreprises est le fait qu’on leur offre un boulot qui ne les intéresse pas. On veut qu’ils puissent bien démarrer dans la vie», insiste M. Roux.

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