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Un programme de lutte contre le diabète unique au pays

Le Dr Juneau est convaincu de l'efficacité des saines habitudes pour combattre le diabète.
Le Dr Juneau est convaincu de l'efficacité des saines habitudes pour combattre le diabète. Photo: Emmanuel Delacour

«Mieux vaut prévenir que guérir.» Ce proverbe est utilisé à plusieurs occasions, mais il est d’autant plus véridique lorsqu’il s’agit du domaine de la santé. La preuve: l’Institut de Cardiologie de Montréal ouvrira dès décembre une clinique de prévention du diabète unique au Canada.

Le nouveau programme, accueillera 300 patients la première année et plus de 500 patients entre 2020 et 2022. Il sera muni d’une équipe multidisciplinaire composée d’une infirmière, d’un kinésiologue et d’une nutritionniste. La clinique sera commanditée lors de ses trois premières années par un don de la Financière Sun Life à la hauteur de 450 000$.

Jusqu’à tout récemment, le diabète était considéré comme une maladie presque incurable et difficile à traiter. Aujourd’hui encore, plusieurs patients doivent débourser des centaines de dollars par mois en médicament pour combattre ce mal, rapporte le docteur Martin Juneau, directeur de la prévention à l’institut.

«Le diabète est encore trop peu dépisté, et mal traité. On se tourne trop facilement vers la médication, alors que les recherches prouvent que les saines habitudes de vies peuvent mener les patients à une rémission», explique-t-il.

Ce dernier supervisera donc le programme pour vaincre la maladie par la prévention, qui se tiendra au Centre Épic de l’Institut de Cardiologie, situé au 5055, rue Saint-Zotique Est, dans Rosemont.

«En plus de promouvoir les saines habitudes de vie, nous viserons particulièrement la perte de poids, car il est prouvé que la présence de gras abdominal interne qui se trouve autour du foie et du pancréas créé une résistance à l’insuline», souligne le médecin.

L’exercice physique modéré ou intense, combiné à une diète riche en légumes et en gras non saturé peuvent aider à guérir le diabète, selon le Dr Juneau. «On pourra même se tourner vers le jeune intermittent et la diète cétogène (NDLR un régime alimentaire à très basse teneur en glucides).»

Une perte de poids de 15 kilogrammes chez les personnes souffrant d’embonpoint mène 86 % du temps à une rémission, d’après les données présentées ce dernier.

Une maladie répandue au Canada
Le diabète touche un Canadien sur trois.

Entre 20 et 50 % des patients hospitalisés à l’Institut de Cardiologie de Montréal sont diabétiques.

Les maladies cardiovasculaires sont parmi les complications les plus répandues du diabète de type 2.

Il s’agit de la cinquième cause de mortalité prématurée dans le monde.

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