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Importante transformation en santé mentale dans l’est de Montréal

Jonathan Brière, directeur des Programmes santé mentale, dépendance et itinérance à l'IUSMM.
Jonathan Brière, directeur des Programmes santé mentale, dépendance et itinérance à l'IUSMM. Photo: Emmanuel Delacour

L’urgence psychiatrique n’est plus offerte au Pavillon Rosemont du Centre intégré universitaire de soins et services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal, situé au 5689, boulevard Rosemont depuis le 3 décembre.

C’est désormais à l’urgence générale de l’Hôpital Maisonneuve que celle-ci a été transférée, tandis 52 lits d’hôpital en psychiatrie se retrouvent à l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM). Ce dernier dessert la totalité du territoire de l’est de la métropole.

Ces changements s’opèrent dans le cadre d’une refonte majeure du fonctionnement des établissements en santé mentale au Québec, afin de promulguer plus de soins à domicile, de désengorger les urgences et pour réduire le nombre et la durée des hospitalisations psychiatriques, selon le Jonathan Brière, directeur des Programmes santé mentale, dépendance et itinérance à l’IUSMM.

«Nous voulons faire des hospitalisations un parcours d’exception. Pour y parvenir, nous allons accorder davantage d’importance aux services de proximité et à la psychiatrie communautaire. […] Dans les prochaines années, nous investirons dans ces domaines plutôt que dans l’ajout de nouveaux lits d’hôpital», souligne ce dernier.

Pour diminuer la «volumétrie» en urgence, M. Brière affirme que ses équipes d’intervention travailleront en amont auprès de la clientèle en appartements supervisés et autonomes.

«Lorsqu’on parle de santé mentale, les gens imaginent des personnes aux prises avec des troubles graves, comme la schizophrénie, qui ne touche que 2 % de la population. En fait, les troubles anxieux dépressifs sont bien plus répandus et atteignent 20 % des Québécois. Ce sont des maladies qui nécessitent aussi services», souligne le directeur.

Ce sont 70 % des besoins de la population qui devraient être satisfaits dans les services de première ligne, selon les objectifs du Plan d’action en santé mentale 2015-2020, élaboré par le précédent gouvernement du Québec, et guide dans la transformation dirigée par M. Brière.

Les intervenants de l’IUSMM rejoignent déjà à domicile près de 300 personnes vivant en appartement autonome et espèrent pouvoir en atteindre une centaine de plus lors de cette refonte.

«On les aide à suivre leur traitement, à prendre leurs médicaments, mais aussi à bien entretenir leur logement et à faire leur épicerie. Octroyer des soins à domicile permet d’éviter plein de conséquences néfastes qui résultent d’une hospitalisation. Certaines personnes qui passent un séjour prolongé à l’hôpital peuvent perdre leur logement, par exemple.»

L’IUSMM de Montréal, dont les installations sont situées au 7401, rue Hochelaga, dans l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve, dessert 2100 places en santé mentale à Montréal.

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