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Les «robotes» de Marguerite-De Lajemmerais prêtes à en découdre

Photo: Stéphanie Maunay/TC Media

Elles se nomment les Phéminix 4594 et porteront sur leur chandail du rose, leur couleur favorite.

Pour la troisième année consécutive, les filles du secondaire de Marguerite-De Lajemmerais participeront au concours Robotique FIRST, initié par la NASA, qui se déroulera du 19 au 21 mars, au Stade Uniprix à Montréal.

Avec leur robot EML 4594, l’équipe 100% féminine compte bien en mettre plein la vue aux gars lors du Festival de robotique québécois.

«On veut montrer qu’on est capable, même si on n’a pas de gars dans notre équipe», lance Nadjela, qui se dit être plus à l’aise avec un tournevis qu’avec un livre.

«La robotique m’intéresse et j’avais déjà travaillé sur des projets de mécanique en dehors de l’école, alors quand mon professeur m’a parlé du concours, je me suis inscrite. C’est encore mieux que je ne l’imaginais», s’enthousiasme Anouck, 15 ans, qui participe pour la première fois.

La cinquantaine de filles impliquées dans le projet est unanime: elles sont aussi douées que les équipes de gars qu’elles s’apprêtent à affronter.

 

Robotique FIRST école Marguerite Lajemmerais
Dernières vérifications avant la grande finale.

 

«Recyclage express»
Comme toutes les autres équipes participantes, les Phéminix ont pris connaissance du thème 2015, lors du lancement du concours, le 3 janvier dernier.

«Il s’agit du « Recyclage express », explique Mario Pelletier, professeur de sciences qui encadre l’équipe avec son collègue Philippe Provost. Les filles ont eu six semaines pour fabriquer un robot capable d’empiler des boîtes de recyclage.»

Chaque midi, le soir après les cours et sans oublier le samedi, les élèves ont travaillé sans relâche pour mettre au point «un robot simple, mais fonctionnel».

«Au total, on a cinq comités, soit mécanique, pilotage, électrique ou encore administration, qui ont travaillé ensemble pour élaborer le robot», indique M. Pelletier.

Le 17 février dernier, le robot EML 4594, vêtu de sa guirlande lumineuse rose, a été scellé avant minuit, comme le veut le règlement du concours.

«On s’améliore, lance M. Provost. Les deux premières années, nous avions terminé quelques minutes avant l’heure fatidique. Cette fois, nous avons fini une semaine plus tôt, ce qui nous a laissé du temps pour le manipuler.»

Un encadrement à la fine pointe
Les élèves de Marguerite-De Lajemmerais ont à nouveau reçu le soutien du personnel de l’entreprise Pratt et Whitney Canada. Là aussi, un apport 100% féminin dont une ancienne élève de l’école.

«Je suis très fière de venir aider dans mon ancienne école, explique Sandra Dupuis, qui assemble des moteurs d’avion. Ce concours permet de s’amuser, et en même temps, de prouver qu’on est capable de changer une batterie ou une lumière. Au-delà de la mécanique, les élèves apprennent aussi à gérer un budget et le stress d’une échéance.»

Sur la question de la place des femmes dans un univers perçu comme masculin, Mme Dupuis est optimiste. «Chez Pratt et Whitney Canada, le nombre de femmes a doublé en 10 ans. Dans le concours, 90% des participants sont des garçons, mais à Marguerite-De Lajemmerais, on prouve que les filles ont leur place», ajoute-t-elle.

Lors des deux précédentes années, les Phéminix sont repartis avec le prix de «l’Esprit d’équipe». Elles espèrent, cette année repartir avec davantage de récompenses.

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