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La Coopérative d’habitation de La Petite-Patrie souligne ses 25 ans

Quatre des membres fondateurs de la Coopérative d'habitation de La Petite-Patrie, Daniel Jean, Antonella Perzia, Micheline Gauthier et Ginette Gaudreault.
Quatre des membres fondateurs de la Coopérative d'habitation de La Petite-Patrie, Daniel Jean, Antonella Perzia, Micheline Gauthier et Ginette Gaudreault. Photo: Emmanuel Delacour/TC Media

La Coopérative d’habitation de La Petite-Patrie célèbre son 25e anniversaire cette année, une date qui est soulignée par quatre de ses membres fondateurs qui aujourd’hui encore y vivent et qui se souviennent de son histoire.

«C’est une expérience qui m’a donné un grand sentiment d’appartenance et de sécurité. Vivre dans une coopérative ce n’est pas comme habiter dans un bloc d’appartements. Il faut travailler ensemble», Daniel Jean membre fondateur de la Coopérative d’habitation de La Petite-Patrie.

En 1987, une dizaine de citoyens cherche à s’engager dans leur milieu. «Nous nous étions présenté à un atelier de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation puis à la fin de la séance une dame s’est levée et a demandé  »Bon, est-ce qu’il y en a parmi vous qui voudraient fonder une coop? » Et c’est ainsi que notre coop s’est formée», rapporte M. Jean.

Déjà, les membres ont en tête le lieu idéal pour s’installer: une école primaire construite sur la rue Bellechasse dans les années 1910, fermée faute d’élèves.

«L’école, de vocation anglophone, était vide depuis au moins trois ans, les Anglais ayant migré vers l’ouest de l’île, se remémore Micheline Gauthier, une autre fondatrice de la coopérative. Le coin était vraiment délabré, ça ressemblait à un fond de ruelle.»

Un parcours ardu

C’est alors que s’enclenche une longue négociation entre la Commission scolaire de Montréal (à l’époque Commission des écoles catholiques de Montréal), la Ville de Montréal et les membres de la coopérative.

Pendant ce temps, les travaux avancent dans l’ancienne école, jusqu’en octobre 1989, lorsque le malheur s’abat sur le projet et qu’une partie du bâtiment s’effondre. «La Coopérative a poursuivi l’entrepreneur et nous avons gagné notre cause en fin de compte», raconte une autre fondatrice de la coopérative, Ginette Gaudreault. La construction reprend par la suite.

Après de trois ans de discussions, en 1990, le contrat de bail est signé. Puis, se terminent les travaux en 1991. Les 40 logements trouvent tout de suite des occupants et restent jusqu’à aujourd’hui habités par une soixantaine de personnes.

«Il y a des personnes de tous les horizons qui vivent ici. C’est comme une micro société plutôt diversifiée», explique Mme Gaudreault.

En 25 ans de vie communautaire, les membres de cette coopérative ont appris à mettre «de l’eau dans leur vin» quand il s’agit de relations interpersonnelles, comme l’explique Antonella Perzia, elle aussi fondatrice de la coopérative. «J’ai toujours travaillé dans le milieu sociocommunautaire, que ce soit ici ou en Italie, et je crois encore beaucoup au travail en commun», assure-t-elle.

La Coopérative d’habitation de La Petite-Patrie soulignera son 25e anniversaire le 10 septembre prochain avec plusieurs activités sur place.

Il existe près de 640 coopératives d’habitation dans la grande région métropolitaine de Montréal.

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