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Saint-Laurent s’oppose au projet Royalmount

L'arrondissement de Saint-Laurent s'oppose à la forme actuelle du projet Royalmount puisqu'il pourrait aggraver le trafic dans le secteur de l'échangeur Décarie. Photo: Gracieuseté – Carbonleo

Voisin de Ville Mont-Royal, l’arrondissement de Saint-Laurent demande une révision du projet commercial et de divertissement Royalmount afin notamment de bonifier l’offre de transport en commun. Le maire Alan DeSousa craint que le développement proposé actuellement à l’angle des autoroutes 15 et 40 «crée un embouteillage permanent».

Le secteur de l’échangeur Décarie vit déjà une congestion importante aux heures de pointe et les fins de semaine.

«Les ajouts qui vont être faits avec les mégaprojets comme Royalmount ou du développement de l’ancien hippodrome vont changer la donne de façon significative. Notre inquiétude concerne entre autres le volet des transports et les impacts, pas juste pour Saint-Laurent, mais sur tous les résidents de l’île de Montréal qui transitent par les autoroutes 40 et 15», soutient M. DeSousa.

Selon une étude de circulation menée pour le compte du promoteur Carbonleo, Royalmount augmentera de 20 000 véhicules l’achalandage aux heures de pointe dans l’échangeur Décarie. Les automobilistes risquent de passer 20 à 30 minutes de plus dans le trafic dans le secteur.

Dans un mémoire déposé aux consultations publiques sur les impacts de Royalmount, mercredi soir,  le maire d’arrondissement propose des initiatives de transports collectifs pour désengorger l’axe A40/A15.

Il évoque le prolongement de la ligne orange du métro jusqu’à la gare Bois-Franc, l’implantation d’un tramway sur le boulevard Cavendish, une fois raccordé, et l’adoption d’un plan directeur de transport sur l’axe Décarie pour établir rapidement des mesures de mobilité avant même l’ouverture du site.

Incohérence  

Saint-Laurent recommande aussi la mise sur pied d’un comité directeur regroupant des élus et des fonctionnaires des villes et arrondissements concernés par ce projet de 2G$. Il aurait le mandat de réfléchir sur des solutions pour mieux harmoniser d’urbanisation.

Selon Alan DeSousa, le complexe Royalmount, qui  comptera un parc aquatique, un marché public, des restaurants, des boutiques, des hôtels, des salles de spectacles, des milliers d’unités résidentielles et des bureaux, est incohérent avec la vision de développement de la métropole, notamment en matière d’environnement.

«Le projet comporte des enjeux qui vont à contresens des orientations municipales, que ce soit au niveau de la Ville ou de l’agglomération. On ne peut pas parler des deux côtés de la bouche. Dire que nous allons réduire les gaz à effet de serre et après ça, discuter de projets qui risquent de les augmenter», commente l’élu.

Volet commercial

Aux yeux de l’arrondissement et de son maire, le volet commercial du projet présente aussi des lacunes.

«Le schéma d’aménagement parle de consolider l’offre commerciale dans les endroits existants. On se pose la question sur l’impact que cela aura sur des pôles comme le centre-ville, le Marché Central, Rockland et Place Vertu ainsi que sur les rues commerciales», affirme M. DeSousa.

Les travaux préparatoires sur le site du projet ont déjà commencé. L’ouverture du complexe est prévue à l’été 2022.

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