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École Saint-Laurent Ouest: un bassin d’alimentation injuste selon des parents

Photo: François Lemieux/TC Media

Un couple du quartier Bois-Franc est outré de ne pouvoir envoyer ses enfants à la nouvelle École Saint-Laurent Ouest. Pourtant, ils habitent à moins de 1,6 km de là, considéré comme le «critère principal» servant à déterminer l’attribution des places selon l’information qu’ils auraient reçu de la part de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB).

Grazia Maion et son mari Jean De Serres, sont des résidents de la rue Étienne-Montgolfier, à quelque 1,25 km de la nouvelle école. Ils ont récemment distribué une pétition qui a été signée par plus de 150 personnes dans le quartier. Le document, qui sera bientôt déposé à la CSMB, demande une réévaluation des limites du bassin d’alimentation de la nouvelle école.

Le boulevard Alexis-Nihon constitue la limite Est du bassin. Pour le couple, cela signifie que c’est plus de la moitié du quartier Bois Franc, à l’Est d’Alexis Nihon, qui est à distance de marche de la nouvelle institution scolaire. Toutefois, ils n’ont pas été considérés.

Mme Maion et M. De Serres affirment avoir été floués par les explications de la CSMB lors d’une réunion tenue le 20 janvier. «Le plan de découpage fourni nous a été expliqué en public en mentionnant que la distance était considéré le critère principal», explique Mme Maion.

Le couple estime que le système d’attribution actuel priverait environ 70 élèves de se rendre à pied à la nouvelle école. Il s’inquiète également pour les enfants du quartier Nouveau Saint-Laurent situé à l’ouest de l’école, qui devront se rendre à l’école à pied en empruntant des rues sans trottoirs.

«Il y a beaucoup de rues à Nouveau Saint-Laurent qui n’ont pas de trottoir alors qu’à Bois-Franc, toutes les rues ont des trottoirs. À distance égale, si on avait un choix, normalement, on devrait optimiser la sécurité des enfants. La commission scolaire dans son choix n’a pas favorisé l’option qui faisait qu’il y avait plus d’enfants en sécurité et le plus d’enfants qui marchent», mentionne Mme Maion.

Joint au téléphone par TC Media, le porte-parole de la CSMB, Jean-Michel Nahas, a expliqué que la distance a été prise en considération, mais a été supplanté pour prendre en compte la surpopulation de l’École Cardinal-Léger, située plus au sud.

«Le critère du moins de 1,6 km n’est pas absolu. Il va être favorisé, mais ce n’est pas un critère qui est priorisé [dans ce cas-ci]. C’est vraiment la question de la capacité des écoles environnantes. La nouvelle école permet de soulager quelques écoles dans le secteur qui étaient déjà en surcapacité», dit-il.

«Tout le secteur près des rues Todd et Duguay est très populeux. Il y a plus d’une centaine d’enfants qui sont là et qui allaient avant à l’École Cardinal-Léger. L’objectif premier était de s’assurer que ces enfants puissent aller à la nouvelle école étant donné qu’ils sont beaucoup plus prêts de cette nouvelle école», ajoute-t-il.

Mme Maion pense qu’on aurait pu optimiser le nombre d’élèves-marcheurs en attribuant le trop-plein d’élèves de Cardinal-Léger à l’École Enfants-du-Monde.

«À ce que l’on nous a dit, ces enfants de Cardinal-Léger sont déjà en autobus. Comment expliquer qu’ils ne soient pas alors envoyés à l’École Enfants-du-Monde pour que les enfants de l’est de Bois-franc puissent marcher au lieu d’ajouter à la liste des enfants qui doivent prendre l’autobus car il ne reste alors plus de place pour eux dans la nouvelle école ?», se questionne-t-elle.

M. Nahas a tenu à rappeler que les parents qui ne font pas partie du bassin d’alimentation de la nouvelle école peuvent faire une demande de choix d’école pour y avoir accès. Impossible de savoir combien de ces demandes de dérogations ont été faites jusqu’ici.

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