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Premier pas contre la radicalisation jeunesse à Saint-Léonard

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Saint-Léonard a un nouvel outil dans sa poche pour lutter contre la radicalisation et la délinquance chez les jeunes. Le coordonnateur de Prévention jeunesse vient d’arriver dans l’arrondissement et il a du pain sur la planche.

Arrivé en poste le 9 novembre, Taï Cory multiplie les rencontres et les conversations avec les intervenants de Saint-Léonard pour connaître les défis, les problématiques, mais également les services offerts aux jeunes Léonardois.

«La première chose que j’ai constaté est le peu d’espaces disponibles et d’activités offertes pour les jeunes à Saint-Léonard comparé à d’autres arrondissements à Montréal. Si on ne fait pas de sport, il y a peu d’endroits où ils peuvent se retrouver après les classes», souligne M. Cory.

Financement
Annoncé en août, le programme Prévention jeunesse vise à prévenir les comportements à risque des jeunes du quartier. Pour sa première année, il aura droit à une enveloppe de 125 000$ donnée par le ministère de la Sécurité publique du Québec. De cette cagnotte, 50 000$ iront directement à la bonification des actions.

«Ce n’est pas énorme, mais c’est un bon levier», mentionne Étienne Pagé, directeur des YMCA du Québec, section réussite scolaire, porteur du programme Prévention jeunesse.

Saint-Léonard avait été choisi comme «laboratoire», car c’est un quartier en pleine mutation où l’on retrouve une forte population vivant sous le seuil de la pauvreté. De plus, 24% de sa population est âgée de moins de 19 ans.

Rejoindre les jeunes

Pour tenter de répondre aux besoins des jeunes, Taï Cory oeuvrera en partenariat avec les organismes du milieu pour tenter d’augmenter le nombre de jeunes rejoints par les projets offerts actuellement.

«Je fais le lien entre les activités et je les arrime aux problématiques de radicalisation et de délinquance. J’aide également à créer des liens de confiance entre les acteurs», indique M. Cory.

Plan d’action
Le premier défi de M. Cory est d’élaborer un plan d’action qui viendrait bonifier les projets déjà en place pour prévenir la délinquance et la radicalisation auprès des jeunes.

Plusieurs initiatives portées par des organismes sont déjà dans la mire du coordonnateur, dont le café coopératif l’Entre deux et le travailleur de rue.

«Nous voulons aller chercher les jeunes qui ne sont pas rejoints par les activités actuellement offertes. Par exemple, en augmentant les ressources, que ce soit physiques ou humaines, nous atteindrons cet objectif», affirme M. Cory.

Au café l’Entre deux, les heures d’ouverture pourraient être augmentées permettant ainsi à plus de jeunes de se rendre dans ce lieu dédié aux adolescents.

«Dans un premier temps, nous allons améliorer les activités déjà offertes par les organismes du secteur. Par la suite, nous pourrions en créer de nouvelles, selon les besoins», précise M. Pagé.

Le plan d’action doit être déposé avant le 26 décembre. Lorsque le ministère aura donné son aval, les projets choisis seront alors bonifiés en cours d’année 2017.

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