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Magasin-Partage: un coup de pouce pour Noël

Photo: Audrey Gauthier/TC Media

Un total de 120 ménages léonardois pourront profiter d’un bon repas de Noël alors qu’ils ont pu se procurer des produits frais, variés et de qualité à un faible coût grâce au Magasin-Partage de Noël de Saint-Léonard.

Familles, aînés, personnes vivant seules, une centaine de Léonardois vulnérables ont fait une épicerie à un dixième du coût, de quoi enlever un poids sur leurs épaules.

«Ça permet de faire un vrai party de Noël. L’argent qu’ils auraient mis dans la nourriture peut alors être mis ailleurs, comme dans des cadeaux ou des activités», souligne Dominique Caron, vice-présidente de la Table de concertation en sécurité alimentaire qui chapeaute le Magasin-Partage de Noël à Saint-Léonard.

«C’est ma première fois au Magasin-Partage et c’est super. Ça aide beaucoup, mais j’aurais aimé qu’il y ait des cadeaux pour les enfants. C’est bien toute la nourriture, mais dans le cœur d’un enfant, les cadeaux sont souvent plus importants que celle-ci. Je suis prêt à ne pas manger pour rendre mes enfants heureux», indique M. Dalati, un bénéficiaire du Magasin-Partage de Saint-Léonard.

En plus de fournir une épicerie fournie et à moindre de coût, le Magasin-Partage de Noël permet de rejoindre les personnes vulnérables et de les aider à améliorer leur qualité de vie.

«C’est une porte d’entrée vers un réseau d’entraide. Ça nous permet de voir les problèmes qui se cachent derrière leur pauvreté et de les référer vers les services et organismes du quartier», indique Sylvie Rochette, co-fondatrice et directrice générale du Regroupement Partage.

Des besoins grandissants
Le Regroupement Partage collabore à ces événements depuis une vingtaine d’années.

«Cette année, nous aiderons 5500 familles, soit environ 20 000 personnes, dans nos 17 Magasins-Partage. C’est 13 M$ que nous avons retourné à la population, depuis la fondation de l’organisme», lance Sylvie Rochette.

Toutefois, la situation ne semble pas s’améliorer alors que la pauvreté «gagne du terrain».

«Comparativement à 2016, nous avons beaucoup plus d’immigrants inscrits au Magasin-Partage et on s’attend à une autre vague d’immigrants dans les prochains mois. Habituellement, nos inscriptions se font lentement et là tout était complet en trois semaines. La pauvreté prend de plus en plus de place», affirme Mme Rochette.

«Habituellement, nous avons une liste d’attente chaque année. Nous les référons au Magasin-Partage de Mercier, alors ces personnes peuvent bénéficier des services, malgré que nous sommes complets», ajoute Mme Caron.

Afin de joindre le plus de gens à faibles revenus, les organisateurs du Magasin-Partage de Saint-Léonard varient les moyens de diffusion de l’information. Ils réservent également une dizaine de places pour les références du CIUSSS ainsi que pour les résidents des HLM.

«Nous avons une dizaine d’aînés des HLM que nous raccompagnons avec leurs achats. Si nous n’offrons pas ce service, ils ne viendraient pas. Ils sont aussi vulnérables que les familles», soutient Mme Caron.

Les produits qui n’auront pas été vendus, tels que les fruits, légumes et cannages, seront remis au Magasin-Partage de Villeray ainsi qu’à la Société Saint-Vincent de Paul de Saint-Léonard.

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