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L’avenir politique de Nicola Di Iorio demeure flou

Photo: Archives Métro

Nicola Di Iorio, qui avait annoncé sa démission avant de se raviser à la mi-septembre, pourrait finalement quitter son poste. Les déclarations contradictoires se succèdent, mais les ambitions s’affichent déjà chez Hassan Guillet, un successeur potentiel.

Le 18 septembre, le député de Saint-Léonard-Saint-Michel avait annoncé au Progrès Saint-Léonard sa volonté ferme de conserver son siège, mais sa situation est désormais beaucoup plus incertaine.

Le whip des députés fédéraux libéraux, Mark Holland, a annoncé à La Presse Canadienne le 25 septembre que M. Di Iorio quitterait finalement son poste à l’automne.

M. Holland avait, deux jours plus tôt, fait part de sa stupéfaction quant à la décision de M. Di Iorio. Celui qui veille à la discipline du parti ne semblait pas avoir été mis au courant de cette décision en amont.

Après ces multiples rebondissements, Nicola Di Iorio s’est finalement exprimé sur Facebook en indiquant vouloir s’accorder «un mois de réflexion et de consultation auprès de [ses] proches et de notre Premier ministre afin d’avoir le recul nécessaire pour prendre la meilleure décision pour [sa] communauté et [ses] concitoyens et pour clarifier de manière définitive [ses] intentions quant à la poursuite de [sa] fonction de député. »

«Je suis bien conscient des questionnements soulevés par ma récente déclaration par laquelle j’évoquais ma volonté de poursuivre mon engagement politique. Je comprends qu’il ne suffit pas d’annoncer une volonté pour qu’elle se matérialise. Un vœu est une chose, mais la réalité impose de nombreuses prérogatives. »
–Publication Facebook de Nicola Di Iorio

Nicola Di Iorio avait annoncé le 25 avril dernier sa volonté de quitter la vie politique pour des raisons personnelles et familiales. Il avait par la suite réalisé un discours en forme d’adieu à la Chambre des communes au mois de juin.

Un candidat se déclare déjà en cas de départ
M. Di Iorio avait justifié sa volonté de finalement se maintenir en poste en raison d’un large soutien de la population de la circonscription et d’une impossibilité de trouver un successeur.

Cette affirmation n’a pas manqué de faire réagir Hassan Guillet, un candidat potentiel qui, dès le printemps, était pressenti pour une éventuelle investiture libérale.

«J’étais sur la ligne de départ, j’avais beaucoup de supporters et M. Di Iorio le sait. J’ai eu deux réunions avec lui et plusieurs discussions. Il était loin d’ignorer mon existence, mon intention et l’appui populaire que j’ai. J’étais surpris de lire dans le Progrès ses raisons», a assuré Hassan Guillet.

En juin dernier, Hassan Guillet avait pourtant pris soin de ne pas annoncer de façon définitive sa volonté de partir dans la course à l’investiture libérale. Il avait cependant reconnu avoir «beaucoup de pression pour s’impliquer». Le candidat potentiel avait par ailleurs renoncé à son rôle d’imam et à son titre de porte-parole du Conseil des imams du Québec.

Il se montre aujourd’hui beaucoup plus déterminé et assume ses ambitions.

Hassan Guillet reconnait qu’il se prépare «depuis le 25 avril», date de l’annonce de la démission de M. Di Iorio,  et  déclare  qu’il se présentera à l’investiture libérale si le départ du député se confirme.

«Aussitôt qu’il y aura une investiture, je serai là» annonce-t-il, malgré quelques précautions d’usage.

«Tant que M. Di Iorio est en place, il n’y aura pas d’investiture. Tout ce que je peux faire comme individu, citoyen et aspirant, c’est prendre acte des décisions de M. Di Iorio », tempère-t-il.

En cas de démission de Nicola Di Iorio, une élection partielle devra être tenue dans les 180 jours suivant la réception de l’avis concernant la vacance. Dans le cas contraire, la prochaine élection aura lieu en octobre 2019, comme partout au Canada.

 

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