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Des produits périmés sur les tablettes des épiceries?

Photo: Dmitry Baevskiy
Le Progrès Saint-Léonard a constaté que des produits périmés ou réemballés restent sur les tablettes de certaines épiceries léonardoises. Après quelques recherches auprès de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), nous avons appris qu’il s’agissait d’une pratique assez courante.

Une précision a été apportée a ce texte après sa publication.

Des marchands locaux ont été contactés pour obtenir plus d’information sur la gestion des produits périssables. Les Intermarché De Risi, qui, tel que l’a constaté le journal, pratiquent le remballage, ont refusé de répondre aux questions. Notons que le propriétaire était hors du pays.

Chez Maxi, qui appartient à la chaîne Provigo, membre du groupe Loblaw, la directrice et porte-parole du service des communications, Johanne Héroux, indique qu’aucune épicerie du groupe Provigo ne fait de remballage de produit périssable.

Pour ce qui est des produits en étalage, Mme Héroux soutient que des protocoles très stricts et des inspections fréquentes des produits ont lieu régulièrement afin de s’assurer de leur fraîcheur.

« Plusieurs processus et points de contrôle sont en place, afin de limiter le risque de retrouver des produits périmés dans les rayons. Nous effectuons des vérifications de rotation avec des suivis hebdomadaires, mensuels ou trimestriels, selon le produit. Les employés qui font ces vérifications ont tous suivi les formations adéquates pour effectuer cette tâche », indique-t-elle.

Elle ajoute que les commis chargés de placer les produits sur les tablettes, tous les jours, ont la tâche de vérifier les dates d’expiration sur les produits périssables et de les retirer des tablettes au moment venu.

Quant au groupe Sobeys (Super C et IGA Plus de Saint-Léonard), on se réfère au Conseil Canadien de commerce au détail qui explique soumettre tous ses membres aux règlements de l’ACIA et du MAPAQ. Toutefois, c’est à chaque propriétaire de veiller à ce que ceux-ci soient respectés.

Produits à rabais

Le journal a également voulu s’informer sur les produits mis en liquidation à quelques jours de la date de péremption. Chez le groupe Provigo, on confirme qu’il s’agit d’une pratique qui peut se faire. Les aliments peuvent faire l’objet d’un rabais supplémentaire allant de 30 % à 50% (le délai varie selon la catégorie). Toutefois, s’ils ne sont pas écoulés, Mme Héroux assure que ces produits sont détruits, dès que leur date est échue.

Le remballage permis

Le remballage de produit n’est pas interdit, par contre, la pratique doit être encadrée afin de s’assurer de la qualité de l’aliment. À l’ACIA, on indique que « si un aliment préemballé est remballé par le détaillant, la date originale appliquée au moment où le produit a été emballé ou pesé pour la première fois doit y être indiquée. Ainsi, faire un changement à la date de péremption ne contrevient pas à la Loi sur les aliments et les drogues. Par contre, il est illégal d’étiqueter des aliments d’une manière qui trompera le consommateur ».

Si un épicier décide de changer la date de péremption d’un produit, il est responsable de s’assurer que la qualité de celui-ci répond toujours aux attentes originales.

Pour ce qui est des produits périssables (yogourt, lait, etc.), chaque épicerie doit s’assurer qu’une rotation soit effectuée pour garder sur les tablettes des produits frais.

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