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10 ans de sensibilisation

Photo: Gracieuseté - Robert Saunders

Les inscriptions pour organiser une Promenade de Jane sont ouvertes. Depuis 10 ans à Montréal, des marches sont guidées par et pour les citoyens autour d’enjeux, de passions et de thèmes qui les interpellent dans la ville. Les initiatives ont commencé par prendre forme dans le centre de la métropole et depuis quelques années, les intérêts s’étendent aux couronnes nord et sud.

Le concept a débuté en 2008 à Toronto en hommage de l’urbaniste et activiste Jane Jacobs. «On est dans des villes où c’est avant tout l’humain qui crée les milieux de vie», soutient la directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), Véronique Fournier.

Les propositions en français comme en anglais peuvent être soumises jusqu’à la tenue de l’événement, le premier week-end de mai. Le CEUM incite donc les animateurs à s’identifier le plus tôt possible pour profiter d’un maximum de visibilité.

Comme les Promenades de Jane existent par la contribution des citoyens, chacun est aussi appelé à contribuer. «Pour l’anniversaire, on les invite à donner symboliquement 10 $ pour permettre la tenue de l’événement et gérer la suite», explique Mme Fournier.

Évolution
En 2009, lorsque le CEUM a joint le mouvement des Promenades de Jane, la première édition a accueilli 19 conversations en marche dans les quartiers centraux de Montréal, comme Ville-Marie, le Plateau-Mont-Royal et Rosemont – La Petite-Patrie où se sont rendus environ 500 participants.

Le mouvement a grandi au fil du temps et l’an passé, il y a eu 93 marches à rassembler près de 1 500 résidents issus des 19 arrondissements et des villes liées.
Une plateforme a d’ailleurs été développée pour faciliter le travail des organisateurs avec des outils promotionnels entre autres. Elle aide aussi les intéressées à participer à plusieurs Promenades, notamment avec la mise à disposition d’une carte avec géolocalisation.

Sujets
La manière dont sont abordées les conversations en marche est aussi significative d’une époque. «Au début, les thématiques portaient davantage sur des enjeux urbains. Il faut se rappeler qu’il n’y avait pas tant de ruelles vertes et que l’agriculture urbaine n’était pas si présente. Les Promenades de Jane suivent l’évolution de nos villes, donc de plus en plus, on retrouve la question de la culture et du verdissement, des enjeux sociaux, culturels ainsi que d’aménagements», souligne Mme Fournier.

L’objectif du CEUM est d’avoir une diversité de citoyens contributeurs et de thématiques pour toucher un large public. «Certaines ont des thématiques plus inusitées ou nous permettent de découvrir des endroits de notre quotidien sous un autre angle et ça pique la curiosité, rapporte la directrice générale. Par exemple, la visite du site de l’Expo 67, celle des secteurs hantés d’un quartier, ou de celle présentée à travers les yeux d’un enfant.»

À ce jour, toutes les propositions de marches guidées ont été retenues.

Quant au grand public qui voudrait y prendre part, les inscriptions se feront à compter du mois d’avril.

Pour plus d’infos.

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