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Rassembler autour des cultures

Photo: IDS/Verdun Hebdo - Isabelle Bergeron

Les serres municipales ont été créées dans les années 1930 et depuis un an, elles sont gérées par Grand Potager. Le centre de ressources en agriculture urbaine fait son premier bilan et se tourne plus que jamais vers l’avenir.

Quelque 20 membres, dont font partie des organismes et des particuliers, occupent l’espace à temps plein.

«Des serres à Montréal, dans les arrondissements, il n’y en a pas beaucoup, souligne sa directrice, Laurence Fauteux. Une serre qui est inutilisée, donc qui peut être ouverte à plusieurs personnes, c’est aussi très rare. Et une serre qui s’organise de manière collective, c’est encore plus exceptionnel.»

Pour être sélectionné par Grand Potager, les projets devaient avoir un volet social pour que l’ensemble de la communauté puisse en profiter. Le centre de ressources s’assure aussi de proposer de la diversité pour être une vitrine de l’agriculture urbaine. C’est ainsi qu’on retrouve notamment un projet d’apiculture, de mur végétalisé, de plantes exotiques comestibles, d’hydroponie et d’aquaponie.

«Je pense que ce qui attire les gens, surtout les personnes qui commencent dans leur entreprise, c’est de ne pas se retrouver tout seul avec leur projet. Notre but est aussi d’encourager les membres à s’échanger des ressources, des connaissances et à se donner des conseils», rapporte Mme Fauteux.

Renouvelables, les contrats d’un an ont pour objectif de dynamiser le milieu et d’offrir une opportunité pour ceux qui veulent se lancer en affaires.

«Ce qui est difficile, c’est de coordonner le travail avec les membres, de connaître leurs besoins, de savoir comment on peut maximiser les partages, explique la directrice. C’est aussi d’ouvrir les portes de manière pertinente pour les citoyens et d’impliquer la communauté à utiliser le terrain.»

Grand Potager propose quatre événements annuels: la Fête des semences en mars, le Jour de la Terre en avril, Cultiver Verdun en mai et la Fête des récoltes en octobre.

Avenir
Des visites guidées sont organisées et pourraient à l’avenir être réalisées sur une base mensuelle. Elles amènent le grand public à se rendre sur place pour connaître le projet, de poser leurs questions et de rencontrer les personnes qui travaillent sur place.

La directrice voudrait proposer une programmation jeunesse et profiter notamment du fait que les jeunes sont en vacances lorsque c’est la plus grosse saison dans les jardins. Les élèves de Riverview ont par exemple pris en charge les jardins de démonstration qui sont installés à l’extérieur.

«Dans cet espace, on retrouve plusieurs techniques et plantes, à différents moments de la saison. Il nous permet aussi de produire des aliments, comme des salades et du kale, donc on va faire affaire avec des cuisines collectives. On voudrait aussi devenir un point de chute pour les particuliers et les jardins communautaires s’ils ont des surplus de production», prévoit Laurence Fauteux.

Elle souhaite également accroître la visibilité de Grand Potager avec plus de communications et de présence sur les réseaux sociaux, ainsi qu’un meilleur site web.

Une campagne de financement pour entretenir les serres devrait prochainement voir le jour. «On se rend compte que ce n’est peut-être pas la reconstruction qu’on vise immédiatement, mais c’est sûr que c’est ce que l’on vise à long terme, précise Mme Fauteux. L’objectif est de s’assurer que l’infrastructure ne tombe pas en ruines, qu’on soit capable de l’utiliser de manière plus efficace et qu’on ait une meilleure utilisation d’énergie.»

Grand Potager a le soutien de l’arrondissement et des estimations sont actuellement en cours.

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