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Photo: Gracieuseté


Étudiante au cégep André-Laurendeau, la Verdunoise Ariane Brucher a remporté une bourse de 5 000$ du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT). Cette somme a permis de soutenir un stage réalisé à l’Université de Montréal, tout l’été durant.

«Il n’y a pas eu de récipiendaire de cette bourse au Cégep depuis au moins 3 ans, si ma mémoire est bonne, indique Francis L’Écuyer, conseiller en communication du cégep André-Laurendeau. Ces stages sont des occasions de découvrir des domaines de recherche et d’ajouter des expériences à son CV, en plus de générer des contacts professionnels.»

Plutôt que de relaxer pendant l’été, Ariane Brucher a décidé de réaliser une véritable incursion dans un laboratoire de l’Université de Montréal, lors d’un stage de dix semaines.

«J’avais envie de voir comment les choses se passent dans un vrai labo, cela m’intriguait beaucoup, lance l’étudiante en sciences de la nature. Je me suis dit, c’est maintenant ou jamais, je prendrai des vacances à un autre moment.»

Elle a travaillé aux côtés de la chercheuse Sophie Breton, de l’Université de Montréal, qui s’intéresse notamment à la biologie moléculaire et évolutive, afin de comprendre comment se forment les nouvelles espèces.

Moules bleues
La jeune femme de 18 ans a alors découvert tout un monde, celui de la transmission des mitochondries chez les moules bleues. Les mitochondries sont des éléments cellulaires qui produisent presque toute l’énergie consommée par les cellules animales et qui possèdent leur propre code génétique.

Alors que, dans le règne animal, l’ADN des mitochondries est transmis exclusivement par la mère, les moules sont constituées du génome des deux parents.
Ariane a ainsi travaillé sur trois projets de maitrise et de doctorat, reliés à ce sujet. Elle s’est penchée sur la détermination sexuelle des moules selon la température de fécondation. «Il fallait les frotter pour créer un choc physique, puis créer un choc thermique pour qu’elles relâchent leurs gamètes», raconte-t-elle avec enthousiasme.

Elle a également participé à une analyse de la production d’énergie dans les gamètes mâles, ainsi que de l’effet de la température sur l’activité mitochondriale. «L’objectif était de déterminer si les moules d’eau douce invasives sont capables de résister aux changements climatiques», ajoute-t-elle.

Bourse
Le programme de bourses pour stages d’été au collégial a pour but d’encourager les étudiantes et les étudiants des collèges, des écoles gouvernementales et des centres de transfert de technologie (CCTT) à s’initier au monde de la recherche

C’est Ariane Brucher elle-même qui a approché le laboratoire de Mme Breton, après avoir entendu parler de la bourse du FRQNT. «J’ai pris connaissance de son travail sur le site de l’Université, puis j’ai lu ses publications scientifiques et je l’ai contacté», soutient-elle.

Elle a beaucoup apprécié l’expérience, qui lui aura permis de côtoyer des chercheurs, de s’abreuver de connaissances et d’améliorer ses techniques de laboratoire.

«Cela m’a aussi convaincue de continuer au cycle supérieur, même si je ne suis pas sûre de le faire en biologie, car j’ai découvert l’orthophonie entre temps», conclut-elle.

Elle terminera ses études collégiales en décembre.

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