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Investir dans la jeunesse verdunoise

Photo: Gracieuseté

Le centre de pédiatrie sociale, Les petits renards, organise la Guignolée du Dr Julien. La somme obtenue permettra de financer plusieurs projets à Verdun.

La Guignolée permettra de réaliser un travail musical pendant un an avec les jeunes du centre, à l’image du projet développé à Hochelaga, Garage à musique. «On est en train de créer une collaboration avec l’Harmonie Richelieu pour l’an prochain, dévoile la Dre Suzanne Pelletier. L’objectif est que certains de nos patients puissent avoir la possibilité de développer leur côté artistique musicale pour les valoriser et les aider à s’épanouir.»

La récolte d’argent servira aussi à commencer un programme d’intervention à domicile et à favoriser le dépistage précoce des situations à risque pour les enfants, notamment ceux atteints du trouble de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDA et TDAH). «Un bon nombre de ceux qui se présentent au Centre de pédiatrie sociale de Verdun, Les petits renards, sont atteints d’un déficit du trouble de l’attention», considère la professionnelle.

Stratégies
Le psychoéducateur qui intégrera l’an prochain l’équipe de Verdun aura pour mission d’accompagner les familles à la maison pour développer des stratégies d’organisation.

«Ce qu’on peut faire en débutant, c’est avoir une routine, bien dormir et s’alimenter, faire du sport et des activités qui valorisent ou que l’on aime, conseille Dre Suzanne Pelletier. On sait par exemple que l’activité physique aide à se concentrer, à diminuer l’anxiété, à l’estime de soi et c’est une médication en soi.»

Elle soutient que plus un enfant TDA ou TDAH est pris en charge tôt et plus il aura la capacité de développer des stratégies efficaces qui diminuent l’impact à l’âge adulte, c’est-à-dire l’anxiété et la dépression.

«Le TDA ou TDAH s’explique par le cerveau qui est en retard dans sa maturation. Pour certains adolescents et adultes, le retard se résorbe et finalement la maturation est là, les symptômes diminuent. L’adulte peut aussi trouver des stratégies pour compenser et ça fonctionne très bien. Ce qui peut aussi arriver, c’est que pour lui, ce n’est plus un problème dans sa vie de tous les jours. On estime que 40% d’entre eux n’ont plus de troubles», rapporte la professionnelle.

Elle ajoute que 80% des cas peuvent être expliqués par la génétique.

Rencontres
Lors d’une première rencontre au centre, Dre Pelletier rencontre l’enfant accompagné d’un proche qui peut témoigner de la situation.

«Notre approche est de commencer par parler des forces de l’enfant parce que lorsqu’il vient ici, on va aussi parler de ses difficultés, précise-t-elle. C’est aussi de demander ce que les parents diraient de ses forces et de les encourager à mettre de l’énergie et du temps à développer des activités qui le valorisent ou qui lui sont plaisantes.»

Elle se concentre aussi sur les défis rencontrés dans une journée ainsi que l’impact du comportement sur l’école, le parascolaire, le quotidien à la maison et l’estime de soi. Elle évalue en plus les comportements à risque.

Les dépistages sont ensuite remis aux parents et à l’école pour faire un portrait global de l’enfant avec les travaux scolaires et les bulletins. «C’est essentiel qu’on soit une équipe parce que mon travail est différent de celui du psychoéducateur ou encore du professeur, donc tous ensemble on aide à notre façon», insiste Dre Suzanne Pelletier.

Des recommandations sont alors faites et un suivi est assuré avec des rencontres qui devraient s’espacer dans le temps.

La Guignolée du Dr Julien se déroulera le 15 décembre à Verdun ainsi que sur le site internet.

Pour plus d’infos.

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