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Une Insulaire hors du commun

Photo: Gracieuseté

Gertrude Desbiens vient d’être intronisée au club des centenaires de la résidence Ambiance de L’Île-des-Sœurs. L’institutrice a marqué des générations et a su transmettre sa passion puisque sa fille et sa petite-fille sont toutes les deux devenues enseignantes.

Que ce soit par sa famille ou ses anciens collègues, la centenaire est grandement appréciée. «Ma mère a toujours été une femme positive. Même aujourd’hui, à sa résidence, le personnel me dit qu’ils n’entendent jamais de critique ou de choses négatives de sa bouche», soutient sa fille, Michèle Larocque.

C’est à l’ancienne école laSalloise Saint-Télesphore que Gertrude Desbiens a travaillé, de 1965 à 1982. Elle y était reconnue pour son grand professionnalisme, son ouverture d’esprit et son respect d’autrui.

«Ce n’était pas juste un gagne-pain, elle avait l’enseignement dans la peau, raconte l’une de ses anciennes collègues, Jocelyne Ménard. Elle adorait les enfants et essayait continuellement d’aider ceux qui avaient davantage de difficulté.»

Une affaire de famille

Cette passion manifeste pour son métier s’est transmise de génération en génération. Après avoir observé sa mère dans les salles de classe en grandissant, Michèle Larocque est devenue institutrice à son tour. Elle a également été directrice du Centre d’éducation des adultes de LaSalle.

Plus tard, la petite-fille de Gertrude Desbiens, Chantal Larocque, a aussi eu la piqûre grâce à sa grand-mère. «C’est une inspiration incroyable, un modèle depuis que j’ai deux ou trois ans, lance-t-elle. Mon frère et moi avons eu la chance d’être ses élèves en première année.»

Chantal Larocque a des souvenirs inoubliables de ses vacances au chalet familial, à Saint-Anicet en Montérégie, où sa grand-mère exerçait ses talents de cuisinière, de bricoleuse et de jardinière.

«Gertrude est une féministe dans l’âme et était très avant-gardiste, ajoute-t-elle. Elle se plaisait même à porter le pantalon, chose inhabituelle pour le temps.»

Amoureuse de l’eau
Née à Lachine en 1918, Mme Desbiens a vécu quelques années à Verdun, puis est restée 45 ans sur la 35e Avenue, à LaSalle.

Celle qui a toujours demeuré proche de l’eau est une amoureuse des plaisirs nautiques. «Elle adorait nager, monter sur les bateaux et plonger dans le canal Lachine», se souvient sa fille. Une seconde passion qu’elle a aussi transmise à sa descendance, alors que ses sept petits-enfants ont tous obtenu leur brevet de Sauveteur national.

Depuis le décès de son mari il y a une dizaine d’années, elle habite dorénavant la résidence Ambiance de L’Île-des-Sœurs, au milieu du fleuve Saint-Laurent.

Faits saillants
• Gertrude Desbiens a été mariée 64 ans à D’arcy Desbiens, originaire de Côte-Saint-Paul, qui a œuvré dans le domaine de l’alimentation. Ils ont fait partie de l’Âge d’or Saint-Télesphore à LaSalle
• Son père était employé à l’usine Dominion Bridge et a participé à la construction du pont Mercier
• Elle a trois enfants, sept petits-enfants et treize arrière-petits-enfants
• Avec son mari, elle a fait partie de l’Association du parc Riverside et a contribué à la construction de ce parc de LaSalle
• Elle a visité 50 États américains en roulotte
• Ses parents ont failli acheter L’Île-des-Sœurs, il y a 100 ans
• Elle est graduée de l’Académie Savaria à Lachine, institution publique qui n’existe plus aujourd’hui

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