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Rue Melrose à Verdun: un invité qui ne veut plus partir!

Squatter un logement à Verdun est un événement peu commun; si rare que le quotidien montréalais The Gazette en a fait sa une, le 21 février dernier. Malgré les exhortations de la propriétaire, Elisabeth Hennigar, le recours à la Régie du Logement et la visite de la police, un individu ne détenant aucun bail, refuse de quitter le logement où il s’est installé.

En fait, cet homme à tout faire à qui la propriétaire, maintenant résidante de la Californie, avait confié la garde de son immeuble pendant des travaux de rénovation, en décembre dernier, s’y est bel et bien installé définitivement, sans son consentement et semble aussi tenace qu’une tâche de graisse.

Payé pour son travail par Mme Hennigar qui l’a félicité au début de l’année, James Clark a été avisé de quitter les lieux au plus tard le 31 janvier dernier. Le mois de février s’est écoulé et l’individu est toujours dans le logement que le courtier immobilier Jean-Philippe Loiselle de Re/Max qualifie de mal entretenu et imprégné désormais d’odeurs de cigarette. Le courtier immobilier a visité les lieux à quelques reprises avant et après les Fêtes avec des clients, mais il estime ne plus pouvoir offrir l’immeuble à des acheteurs potentiels pour le moment. Pas facile de vendre une maison lorsqu’une personne habite un logement en dépit de la volonté de la propriétaire. Jean-Philippe, fils du notaire François Loiselle a demandé conseil à son père sur le plan légal, mais la solution ne semble pas simple.

La famille de Mme Hennigar a informé la Régie du logement du problème, mais celle-ci ne peut pas intervenir car il n’y a pas de bail; en fait, il s’agit plutôt d’une simple entente verbale entre la propriétaire et son encombrant résident. La police qui est venu deux fois sur place, se montre tout autant embêtée, refusant d’intervenir parce que ce dossier est de nature civile sans offense criminelle. La journaliste Katherine Wilton constate dans son reportage qu’on a peu d’expérience avec les squatters et peu de moyens pour les expulser au Québec.

Pour Chantale Lamarre, directrice du Comité d’action des citoyennes et citoyens de Verdun (CACV), spécialiste dans les relations entre propriétaires et locataires, le cas de l’avenue Melrose échappe à l’entendement. Que faire pour reprendre le logis occupé par un individu à qui on a fait confiance pendant la réalisation de travaux de rénovation, mais qui abuse de la bonne foi de la propriétaire? Précisant qu’elle n’est ni avocate ni notaire, Chantale Lamarre estime tout de même que l’entente de résidence de l’homme en question était assujettie au contrat de travail. «Moi, dit-elle, j’irais voir un avocat pour lui servir une mise en demeure». Pour le reste, Mme Lamarre estime que la propriétaire a laissé la situation se détériorer trop longtemps, avant de réagir.

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