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Retards pour les logements au-dessus de la station Rosemont

La première pelletée de terre du projet de 193 unités pour personnes âgées n'aura pas lieu avant 2018.
La première pelletée de terre du projet de 193 unités pour personnes âgées n'aura pas lieu avant 2018. Photo: Emmanuel Delacour/Métro Média

Des délais supplémentaires feront en sorte que les logements sociaux prévus au-dessus de la station de métro de Rosemont ne verront pas le jour avant 2021.

Le dossier est complexe et délicat selon l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM), mais reste tout de même une priorité, malgré le fait que la livraison de ce projet de 193 unités pour personnes âgées soit repoussée d’un an. Désormais, la première pelletée de terre n’est pas prévue avant 2018.

«La grève des juristes cet hiver a retardé la complétion de certains aspects légaux, en plus de la hausse des taux d’intérêt, explique Mathieu Vachon, directeur du service des communications pour l’OMHM. Aussi, construire au-dessus d’une station de métro et d’un terminus d’autobus est compliqué, car nous devons répondre à plusieurs exigences de la Société de transport de Montréal en matière de sécurité.»

L’OMHM avait déjà annoncé que la date de complétion du projet serait repoussée l’an dernier, établissant son ouverture en 2019, plutôt qu’en 2017, tel que cela était prévu initialement.

L’organisme garde toutefois le cap sur les autres aspects de ce complexe à logements. Les investissements requis sont toujours évalués à 70M$ et on entend encore y déménager dans de nouveaux espaces à bureau les 300 employés de l’OMHM du secteur nord-ouest, présentement situés au 255, boulevard Crémazie Est.

«On estime que ce sont près de 40 000 clients de l’Office qui transiteront dans cet édifice par année», informe M. Vachon.

Peu de projets
Malgré le manque de mise en chantier de gros projets sociaux dans le quartier depuis plus de dix ans, les besoins des familles et ménages à faibles revenus restent criant, selon les acteurs du milieu.

«Ce qu’on a dans la Petite-Patrie, comparativement à d’autres secteurs de Montréal, c’est une véritable peau de chagrin en terme de logements sociaux et abordables. La proportion moyenne de ce type d’habitation comparée avec le reste du parc immobilier dans la métropole est de 10%, tandis que dans la Petite-Patrie, elle se situe en deçà de 6%», affirme Martin Blanchard, organisateur communautaire pour le Comité logement de la Petite-Patrie.

Le dernier projet de taille importante remonte à 2006. Il s’agit des Habitations Des Carrières, gérées par l’organisme la Maison le Parcours. Terminées en 2015, ces 28 unités ont été conçues les personnes vivant avec des troubles en santé mentale ou qui vivent une situation d’isolement pouvant mener à l’itinérance.

Toutefois, un plus petit projet, qui ouvrira ses portes près de la bibliothèque Marc-Favreau au début de l’année 2018. Il s’agit de 24 d’habitations à loyer modique, dont la moitié sera des logements subventionnés pour les familles.

De plus, M. Blanchard voit d’un œil optimiste l’élection de Projet Montréal à la tête de Montréal et de l’Arrondissement de Rosemont – La Petite-Patrie en termes de logements sociaux.

«Le maire Croteau s’est porté en faveur de logements sociaux et communautaires à 100 % sur les terrains publics dans le secteur Bellechasse. Valérie Plante s’est de son côté engagée à créer 12 000 logements sociaux à Montréal, et on peut espérer que quelques-uns de ceux-ci verront le jour dans la Petite-Patrie. On peut ainsi rêver d’un site avec entre 400 et 500 habitations sociales et communautaires près de la station Rosemont dans les prochaines années», souligne M. Blanchard.

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