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Visite dans les bureaux de l’Institut québécois d’intelligence artificielle

Chercheurs, étudiants et professionnels se côtoieront dans les bureaux du MILA pour développer de nouvelles applications à l'intelligence artificielle.
Chercheurs, étudiants et professionnels se côtoieront dans les bureaux du MILA pour développer de nouvelles applications à l'intelligence artificielle. Photo: Emmanuel Delacour

Les Facebook et Google de demain verront peut-être le jour dans le quartier Marconi-Alexandra, c’est du moins ce qu’espèrent les nombreux collaborateurs de l’Institut québécois d’intelligence artificielle (MILA), qui a officiellement été inauguré le 28 janvier.

Le Journal de Rosemont – La Petite-Patrie a visité les espaces d’une superficie totale de 90 000 pieds carrés (8 360 mètres carrés) dans lesquels 375 partenaires du centre de recherche, dont font partie 125 experts dans le domaine, travailleront au cours des prochaines années.

Avec des investissements de 44 M$ de la part de l’Institut canadien de recherches avancées et de 80 M$ provenant du ministère de l’Économie et de l’innovation du Québec, il s’agit d’un des plus grands points névralgiques d’intelligence artificielle (IA) au Canada et dans le monde.

«Nous avons été parmi les premiers à nous lancer dans ce domaine, mais les autres pays ne nous attendront pas. La Chine investit déjà massivement dans l’IA et le Massachusetts Institute of Technology aux États-Unis a récemment placé un fonds d’un milliard de dollars dans la recherche», a affirmé Yoshua Bengio, directeur scientifique du MILA.

Dans une ancienne manufacture de la rue Saint-Urbain, doctorants, étudiants, entreprises et même certaines instances gouvernementales, seront réunis pour enseigner, développer et partager les dernières découvertes en IA et en apprentissage profond des machines. L’Université McGill, l’Université de Montréal, ainsi que ses deux écoles affiliées, Polytechnique et HEC Montréal, en sont tous membres.

Une telle collaboration entre ces différents secteurs contribuera à atteindre les objectifs du MILA, selon Valérie Pisano, présidente et chef de la direction du centre de recherche. «Nous voulons attirer, retenir former des talents […], offrir une contribution significative au domaine de l’IA […], faciliter le transfert des connaissances entre les partenaires […] et jouer un rôle de premier plan en assurant un développement de l’IA socialement responsable», a souligné celle-ci.

Des espaces pour la recherche pure, mais aussi pour des laboratoires corporatifs et pour des entreprises en démarrage ont été aménagés dans les locaux. En décembre 2018, le MILA annonçait qu’une première cohorte de neuf de ces jeunes pousses québécoises y logerait afin d’accélérer leurs initiatives. Que ce soit en recherche médicale, en formation de l’aviation et même en restauration en ligne, plusieurs applications insoupçonnées peuvent être tirées de cette récente branche de l’informatique.

Par ailleurs, le maire de Rosemont – La Petite-Patrie et responsable de la Ville intelligente, des technologies de l’information et de l’innovation au comité exécutif de la Ville de Montréal, François W. Croteau a annoncé que l’administration montréalaise allait investir un million de dollars durant cinq ans afin de former ses employés sur l’IA.

De plus, en tant qu’élu d’arrondissement, celui-ci a voulu réitérer son intention d’assurer un «développement socialement responsable» du quartier. «Nous nous trouvons dans un secteur où se trouvaient auparavant 3 500 employés de l’industrie du textile. Lorsque ceux-ci ont quitté le quartier, une forte pression s’est fait sentir pour en transformer l’usage et pour construire du résidentiel, à laquelle nous nous sommes opposés. Aujourd’hui, nous voulons travailler afin de respecter les couleurs du quartier et les gens qui y habitent, incluant les artistes et leurs ateliers», a insisté le maire.

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