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Une pharmacie verte dans Parc-Extension

Photo: Collaboration spéciale

Une troisième pharmacie écoresponsable à Montréal s’installe dans Parc-Extension en collaboration avec Maillon vert. Le pharmacien Philippe Vo espère réduire l’empreinte écologique du commerce de ses parents, dont il vient de prendre la relève.

«Je voulais du changement dans le commerce de mon père. Quand j’ai vu le concept de Maillon vert, je me suis dit que ça avait du sens, que ça allait me permettre de rayonner dans mon quartier et faire une différence sur le plan environnemental», explique le jeune pharmacien, en poste depuis neuf mois.

En un an, six étapes permettront de rendre la pharmacie plus efficace dans sa gestion des matières résiduelles. Le recyclage du papier, mais également des fioles de médicaments sera prôné dans la pharmacie. Les patients y seront aussi sensibilisés.

«Il existe des fioles plus écoresponsables sur le marché. Il est aussi possible de les réutiliser quand c’est pour un même patient», explique Marc-André Mailhot, pharmacien, président de Maillon vert et instigateur de Pharmacie eco+responsable. Le programme qu’il a lancé il y a quelques années permet de développer des pharmacies plus vertes.

«L’idée de la démarche c’est qu’elle soit profitable économiquement en plus d’avoir des impacts écologiques et sociaux», explique le pharmacien qui compte déjà une quinzaine de clients dont deux pharmacies montréalaises des quartiers de Rosemont et d’Ahuntsic, en plus de celle de Philippe Vo.

La pharmacie de M. Vo engagera la clientèle, non seulement en l’informant des progrès de la pharmacie sur le plan environnemental, mais également en se rapprochant de sa communauté. 

Économies
Une pharmacie de taille moyenne pourrait réaliser des gains supplémentaires de l’ordre de 47 000$ par an en adoptant des mesures plus vertes et durables, selon le président, M. Mailhot.

Le programme comprend environ deux mois d’audit pour évaluer la quantité de déchets produits, l’énergie consommée, la qualité des produits offerts, l’engagement des employés et l’impact de la pharmacie dans sa communauté. Suivent, deux mois pour établir un plan d’action, ainsi qu’une phase d’implantation qui s’étire de 12 à 18 mois.

«Une pharmacie moyenne produit 45 tonnes de déchets [l’équivalent de 82 Montréalais par an]. Durant le projet-pilote, on a atteint l’attestation 3-Or, ça veut dire que la pharmacie recycle désormais 90% de ses déchets», indique M. Mailhot.

Commerces plus verts
Ces pharmacies ne sont pas les premières institutions à se doter d’un label vert. Tourisme Montréal a créé un répertoire des restaurants écoresponsables qui contient actuellement 21 adresses qui se distinguent par leur utilisation de produits locaux, l’engagement dans sa communauté ou l’utilisation de produits de la pêche durable.

Du côté des épiceries, Greenpeace Canada dresse régulièrement un palmarès des supermarchés offrant des produits de la mer durables.

Un label CPE durable est même apparu l’année dernière dans le domaine des garderies. Il compte désormais 24 membres pratiquant notamment le compostage, l’échange de vêtements, la réduction de la viande servie ou l’organisation d’activités entre enfants et ainés.

Avec Mathias Marchal

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