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Logements étudiants abordables: Montréal bonifiera son investissement

Appartements
Photo: Archives Métro

La Ville de Montréal annoncera mardi, en fin d’avant-midi, une «bonification» de ses investissements en matière de développement de logements abordables pour les étudiants dans la métropole, selon un avis publié par l’administration Plante lundi.

C’est précisément «dans le cadre» d’un projet de l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) que Montréal dit vouloir aller de l’avant avec l’augmentation de ses investissements. L’attachée de presse de la mairesse, Geneviève Jutras, n’a pas souhaité émettre d’autres commentaires pour le moment.

La responsable de l’habitation, de la gestion, de la planification immobilière et de la diversité montréalaise, Magda Popeanu, devrait également être sur place. On attend les deux élues au Bistro de l’Espace La Fontaine aux alentours de 11h.

Rappelons qu’en février dernier, l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville, Ensemble Montréal, demandait à l’administration Plante de construire 5000 chambres réservées aux étudiants d’ici 2025, afin d’éviter une pénurie de logements.

Un cadre de référence
Dans son rapport sur le logement étudiant au Québec en 2017, l’UTILE affirmait en septembre de l’année passée que le tiers de la population étudiante du Québec étudie dans la ville dont elle est originaire.

«Pas moins de 70% des étudiants et étudiantes sont locataires, ce qui permet d’estimer que le Québec compte au total 219 000 locataires universitaires.» – L’UTILE, dans son rapport.

Sur ce nombre, 60% des étudiants seraient locataires dans le marché privé traditionnel, et non dans une résidence étudiante, par exemple.

La plupart de ces étudiants vivent toutefois près de leurs universités, selon l’unité, qui soutient que la concentration géographique des étudiants est particulièrement frappante dans la métropole.

Selon les chiffres de l’UTILE, 48% de la population étudiante locataire sondée se concentre dans trois arrondissements à Montréal: Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce (18,5%), le Plateau-Mont-Royal (18,5%) et Ville-Marie (10,9%). Les arrondissements de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et de Rosemont–La Petite-Patrie sont aussi prisés par les jeunes universitaires, selon le rapport.

Montréal se distingue particulièrement avec «14,9% de sa population étudiante totale ayant son domicile familial dans une province autre que le Québec». Ce chiffre tourne plutôt autour de 0,3% à 2% dans les autres villes.

La situation est d’autant plus importante, selon l’UTILE, qu’à Montréal, «plus d’un étudiant sur cinq (22,2%) prévoit étudier plus de cinq ans», peut-on lire dans ledit rapport. La colocation demeure la situation résidentielle majoritaire de la population étudiante locataire de la métropole, tous cycles d’études confondus.

De plus, les universités anglophones montréalaises semblent être caractérisées par une «mobilité nationale et internationale» presque «trois fois plus élevée» que chez les institutions francophones. Celles-ci démontreraient toutefois une mobilité intra-provinciale 4,5 fois plus forte.

L’UTILE recommande depuis un an déjà la mise sur pied d’une politique formelle sur le logement étudiant qui soit abordable et accessible pour tous et toutes.

Le fait d’avoir autant de locataires aux études sur le marché privé traditionnel est une réalité spécifique au Québec, selon l’organisation, d’où le besoin d’aller de l’avant avec des logements standards mais abordables pour des étudiants, plutôt que des résidences étudiantes.

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