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Réduction du prix des VLS électriques: «un pas dans la bonne direction», dit Communauto

Des stationnements Communauto devant la mairie de l'arrondissement de Saint-Laurent située au 777, boulevard Marcel-Laurin à Montréal, QC, le 13 mai 2016. Photo: Archives Métro

Même s’il convient qu’il reste encore «beaucoup de travail à faire» pour démocratiser l’accès aux véhicules électriques à Montréal, le vice-président de Communauto, Marco Viviani, se réjouit de la décision de la Ville de réduire de moitié le prix des permis de stationnement pour les véhicules en libre-service (VLS) électriques.

L’administration Plante déposait mercredi dernier un projet de règlement pour fixer les prix des permis de stationnement des VLS électriques à 673$, au lieu de 1431$ annuellement. Le prix pour un véhicule à essence ou hybride, quant à lui, augmentera pour atteindre 1346$, un tarif qui s’élevait jusqu’ici à 1320$.

«C’était l’une des requêtes qu’on avait formulées dans le passé, sous l’administration Coderre, a expliqué M. Viviani, en entrevue avec Métro. Ça nous semblait contradictoire de vouloir que les opérateurs aient des voitures électriques, mais qu’on impose en même temps des redevances supérieures à celles des véhicules à essence.»

Heureusement, à ses dires, «la situation a changé pour le mieux depuis». «On n’a plus les quotas, les tarifs, les barrières et les obstacles. Bref, cette collaboration très compliquée qu’on nous imposait il y a un an», a souligné M. Viviani.

Le VP salue la décision de l’administration Plante, «un pas significatif dans la bonne direction» selon lui. Malgré tout, il reconnaît qu’il reste du pain sur la planche pour attirer une «masse d’usagers» à changer ses habitudes. «Ça reste que le coût des voitures électriques ne rend pas encore possible de repayer tous les coûts défrayés. Ce n’est pas à la Ville de régler ce problème. C’est à plusieurs acteurs de se mobiliser maintenant», a-t-il dit.

Les plus concernés
Les gouvernements mais aussi les constructeurs automobiles peuvent contribuer à démocratiser l’accès aux véhicules électriques. «Est-ce que les grandes entreprises vont encore descendre leurs prix? Ça dépend aussi de ça», a-t-il avancé.

Même si plusieurs subventions existent déjà pour les véhicules électriques, le problème est qu’elles ne font pas de distinction entre les flottes commerciales et les véhicules personnels, selon Marco Viviani. «Pour un groupe qui dessert jusqu’à 30 personnes par voiture, il n’y a aucune différence de subvention, on pense que ce n’est pas normal. On a demandé au gouvernement précédent [le Parti libéral du Québec] d’augmenter les subventions pour les flottes de véhicules électriques. Ça peut être des taxis ou des entreprises. On pense que c’est une façon plus efficace d’investir.»

«Avec 100 voitures électriques, on peut faire beaucoup plus, en termes d’utilisation quotidienne et de vulgarisation du modèle de la technologie auprès du public, qu’en vendant des véhicules à chaque particulier à la pièce», a-t-il justifié.

Communauto n’a pas encore approché le nouveau gouvernement caquiste à ce sujet, a-t-il précisé M. Viviani. Des discussions devraient être entamées en ce sens d’ici peu.

Les entreprises technologiques comme la sienne ont aussi leur rôle à jouer dans l’équation, a convenu le vice-président. «Ça prend toujours des meilleurs services et un meilleur prix sur des plus longues distances par exemple. On est engagés dans cette avenue», a-t-il avancé.

Si la Ville de Montréal «a déjà fait beaucoup» pour le marché des voitures électriques, elle peut encore contribuer, a laissé entendre Marco Viviani. «L’administration municipale peut nous aider à avoir un accès plus facile aux bornes de recharge publiques, par exemple», a-t-il illustré.

Communauto se targue d’offrir le plus grand parc de voitures en libre-service électriques au Canada, et le second plus imposant en Amérique du Nord.

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