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La population sondée sur l’avenir du transport en commun dans le Grand Montréal

Alors que plusieurs projets sont à l’étude ou en cours de réalisation dans la région métropolitaine, une plateforme numérique a été lancée mercredi pour permettre aux citoyens de se positionner sur l’avenir du transport en commun dans le Grand Montréal.

La plateforme interactive Parlons mobilité, créée par l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), aborde notamment les enjeux de financement du transport en commun et ceux d’accès aux pôles d’emplois, qui implique entre autres des améliorations des déplacements en transport en commun entre la banlieue et le centre-ville de Montréal.

Les citoyens peuvent ainsi prendre position en choisissant une option parmi une liste de choix de réponses leur étant proposée.

«Quand on parle de l’offre de déplacements, de la complémentarité de l’offre de déplacements dans les grands secteurs et d’avoir une intermodalité plus fluide, les thèmes qui sont soulevés sont ceux qui permettent de mettre la table pour la consultation publique à venir [en juin]», a détaillé à Métro jeudi le conseiller aux communications de l’ARTM, Simon Charbonneau.

L’ARTM, qui est responsable du financement et de la planification du transport collectif dans toute la région métropolitaine, incluant les municipalités des rives nord et sud, demande entre autres aux internautes de se positionner sur des sources de financement alternatives du transport en commun qu’elle étudie actuellement. Celles-ci comprennent la mise en place d’une taxe sur le stationnement, d’un système de péage sur certaines routes, de l’utilisation d’une partie des revenus tirés de la taxe de la vente et de ceux provenant de la remise de contraventions routières, une source de financement actuellement utilisée à Paris.

«Actuellement, le problème qu’il y a, c’est que les besoins sont en croissance en transport en commun. On veut construire des infrastructures, comme le [Réseau express métropolitain], le prolongement de la ligne bleue et le SRB Pie-IX. Ce sont des projets financés à environ 75% par Québec. Donc, ça prend plus de financement pour le gouvernement», a expliqué à Métro le président de l’organisme Trajectoire Québec, François Pépin, qui a travaillé auprès de l’ARTM dans la réalisation de cette plateforme.

«Plus il va y avoir de véhicules électriques, plus les revenus provenant de la taxe sur l’essence vont diminuer. Donc, il faut trouver de nouvelles sources de financement du transport en commun.» -François Pépin, président de Trajectoire Québec.

Le financement du transport en commun dans le Grand Montréal est actuellement distribué entre ses usagers (30%), le gouvernement du Québec (33%), les municipalités (29%) et les automobilistes, qui couvrent 5% de la facture par le biais de la taxe sur l’essence ainsi que celle sur l’immatriculation.

Tarification sociale
L’ARTM, qui adoptera une nouvelle structure tarifaire en 2022, demande en outre aux citoyens de se positionner quant à la possible mise en place d’une tarification sociale, qui permettrait aux personnes à faible revenu d’utiliser à tarif réduit les divers modes de transport en commun du Grand Montréal.

«Autant l’Autorité que les Villes sont d’accord pour dire que ça ne devrait pas être aux usagers à payer pour la tarification sociale en voyant le prix de leur carte Opus augmenté, a assuré M. Pépin. Notre position, c’est que ce n’est pas aux autres usagers du transport en commun à payer pour la tarification sociale.»

Dès la fin février, l’ARTM recueillera les commentaires des citoyens sur cette plateforme numérique. Les consultations publiques qui suivront en juin entraîneront la création en 2020 d’un plan stratégique qui portera sur le développement des transports collectifs de la région métropolitaine sur une période de 30 ans.

 

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