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Tenue vestimentaire des élus: statu quo pour l’instant

François Paradis, président de l'Assemblée nationale. Photo: La Presse canadienne Photo: THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot

À l’Assemblée nationale, jusqu’à nouvel ordre, les députés masculins vont devoir continuer à porter le veston et la cravate, tandis que leurs collègues féminines devront opter pour une «tenue de circonstance».

C’est qu’a décrété mardi le président de l’Assemblée nationale, François Paradis, rejetant l’idée d’initier «unilatéralement» une quelconque révision du code vestimentaire imposé aux parlementaires québécois.

En décembre, le président avait été interpellé par les tenues décontractées et controversées de la députée solidaire de Taschereau, Catherine Dorion, qui aime défiler au parlement vêtue de jeans et camisoles ou t-shirts ornés de flamants roses, bottines Dr Martens aux pieds, bonnet sur la tête.

Questionné alors par les journalistes, à savoir si ce genre de tenue était compatible avec le décorum souhaité à l’Assemblée nationale, M. Paradis avait dit que le temps était peut-être venu d’examiner la possibilité de moderniser le code vestimentaire imposé aux députés, un code mal défini.

Mardi, dans un très long exposé au cours duquel il a énuméré les pratiques vestimentaires en vigueur dans les parlements à travers le monde, M. Paradis a dit à ses collègues réunis au Salon bleu qu’il ne voulait pas trancher la question du haut de son trône, mais qu’il était disposé à en discuter avec eux.

Un comité de réflexion sur une possible modernisation des règles et procédures parlementaires a été mis sur pied, et la question de la tenue vestimentaire pourrait être étudiée dans le cadre des travaux de ce comité, si les élus le souhaitent, a conclu le président. Il n’a pas dit ce qu’il entendait précisément par «une tenue de circonstance» que devront adopter les femmes parlementaires quand elles se présenteront à l’Assemblée nationale.

Dans diverses entrevues en décembre, Mme Dorion justifiait sa position en revendiquant son droit de rester fidèle à elle-même, à son style, refusant de se «déguiser».

L’aile parlementaire de Québec solidaire l’avait appuyée. Il n’existe pas de code vestimentaire strict pour les élus, mais les députés respectent en général la tradition voulant que la tenue de ville soit de mise au parlement. Vêtu d’un élégant complet bleu électrique avec cravate assortie, M. Paradis a rappelé aux élus que le parlement était «un lieu propice aux rituels et aux symboles».

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