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Un feu de cuisinière a déclenché l’incendie mortel de Longueuil

Dimanche, la Ville de Longueuil s’affairait toujours à fracasser la glace accumulée. Photo: La Presse canadienne/Graham Hughes. Photo: THE CANADIAN PRESS

C’est un feu de cuisinière qui est à l’origine du grave incendie qui a coûté la vie à trois personnes d’une même famille à Longueuil, dans la nuit de vendredi à samedi, dans un bâtiment de la rue Toulouse.

D’après les informations du porte-parole du Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), Ghislain Vallières, les flammes «sont parties de la cuisine d’un appartement situé au sous-sol du bâtiment» vers 1h15, samedi matin. Le geste ne serait pas intentionnel, selon lui.

Au troisième étage, un couple dans la quarantaine et la mère d’une de ces deux personnes n’ont pas réussi à évacuer l’édifice à temps. Leur décès a été constaté à l’hôpital, après que les manœuvres de réanimation sur place se soient révélées infructueuses. Le fils du couple, un enfant de 11 ans prénommé Joël, qui est atteint d’un trouble du spectre de l’autisme, a dû sauter du bâtiment en flammes, depuis les trois étages qui le séparaient du sol, pour survivre.

Le jeune homme se retrouve dorénavant orphelin, ses parents et sa grand-mère n’ayant pas été en mesure de l’imiter. Au total, quelque onze personnes ont été transportées dans un centre hospitalier, certains d’entre eux ayant subi des «brûlures, des coupures ou encore des fractures», a expliqué le porte-parole du SPAL.

Solidarité et soutien
La nouvelle a causé l’émoi et une vague de solidarité déferle depuis samedi sur les réseaux sociaux.

«Les gens nous appellent énormément en ce moment pour faire des dons, c’est un gros élan de solidarité.» -Ghislain Vallières.

La Ville de Longueuil a d’ailleurs mis sur pied un service spécial pour recevoir ces dons, qui se mettra en branle dès 8h lundi matin. «Il faudra appeler au 311 pour les gens de Longueuil, et au 450-463-7311 pour les gens de l’extérieur, a souligné le relationniste. On va prendre les dons en fonction des besoins prioritaires. C’est important de comprendre qu’on ne peut pas tout gérer en ce moment, car on reçoit des dizaines et des dizaines d’appels.»

Plusieurs initiatives de soutien ont été lancées en 24 heures, dont une campagne de sociofinancement pour venir en aide au petit Joël, qui a été mise en ligne samedi. «Un petit garçon se retrouve orphelin après qu’un feu lui ait enlevé tout ce qu’il connaissait», lit-on sur la page Web, qui demande de l’aide financière pour «lui refaire un semblant de vie dite normale». Au moment d’écrire cet article, des centaines de dollars avaient déjà été amassés.

En matinée, la Ville de Longueuil s’affairait toujours à fracasser la glace accumulée dans le secteur avec une pelle mécanique. Les jets d’eaux des 80 pompiers qui ont combattu les flammes samedi ont ajouté «de trois à quatre pouces» de glace sur les trottoirs d’après Ghislain Vallières.

«C’est une patinoire à ciel ouvert, on a tellement arrosé. Il y avait déjà eu de l’épandage cette semaine, mais là, il n’y a plus du tout d’adhérence. On s’active en ce moment, parce que c’est aussi un corridor scolaire», a précisé le porte-parole du SPAL.

En fin de journée, dimanche, un porte-parole de la Ville de Longueuil, Louis-Pascal Cyr, a confirmé à Métro que «le trottoir devant le bâtiment incendié a été remis dans l’état général des trottoirs du secteur». «On a une autre opération d’épandage qui est prévue pour demain», a-t-il précisé.

Les sinistrés qui devront être localisés dans les prochains jours sont actuellement pris en charge par la Croix-Rouge. Quelque 13 familles sont hébergées et nourries par l’organisme dans des établissements hôteliers dans le secteur. Près d’une quarantaine de personnes ont perdu leur logement dans l’incendie, d’après les chiffres du SPAL.

C’est l’Office municipal d’habitation de Longueuil qui devrait se charger, dès la fin du week-end, de reloger les familles et les personnes dans le besoin.

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