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Des citoyens pourront donner leur avis sur la signalétique du REM

Une station intérieure du REM, tel que projetée dans les plans du bureau de projet en février 2019. Photo: Archives Métro

Le bureau de projet du Réseau express métropolitain (REM) est à la recherche d’une vingtaine de citoyens qui pourront se positionner dans deux semaines sur les différentes options de signalétique des gares où s’arrêtera le futur train léger, dont la mise en service complète est prévue pour 2023.

Dans les derniers mois, une firme spécialisée a conçu les différents éléments visuels inspirés de la signalétique existante dans le réseau de transport en commun du Grand Montréal. Ceux-ci devront permettre aux passagers du train électrique de se retrouver facilement dans les 26 stations de ce réseau de 67 kilomètres qui reliera la couronne nord, la Rive-Sud et l’ouest de l’île de Montréal au centre-ville de la métropole et à l’aéroport Montréal-Trudeau.

«On a fait un appel à tous sur notre site web et les réseaux sociaux. On va choisir des personnes au hasard qui représentent une bonne diversité pour aller chercher différents points de vue», a expliqué à Métro le porte-parole du bureau de projet du REM, Jean-Vincent Lacroix, ajoutant que les participants se réuniront le 28 février pour se prononcer sur différentes options de signalétique envisagées qui leur seront montrées dans une salle située au centre-ville de Montréal. 

Ces éléments visuels serviront notamment à identifier les entrées de stations et la localisation des quais, de même que celle des services d’assistance et de billetterie dans chaque gare.

«C’est la meilleure stratégie de demander aux citoyens. Ce sont eux qui sont le mieux placés pour dire si ça marche ou si ça ne marche pas parce que ce sont eux qui vont utiliser ce réseau», a commenté la professeure au département d’études urbaines de l’Université du Québec à Montréal et experte en mobilité, Florence Junca-Adenot, qui salue cette initiative.

Des images des options de signalétique à l’étude n’ont toutefois pu être fournies à Métro, le bureau de projet ayant été «fortement recommandé» par des experts de ne pas diffuser celles-ci afin de ne pas «biaiser les perceptions» des participants à ce groupe de discussion.

Déficience visuelle
Depuis quelques années, la Société de transport de Montréal (STM) procède au remplacement progressif de la signalétique de son réseau du métro. Actuellement, 20 stations disposent d’une signalétique visant notamment à «faciliter la lecture et la compréhension de l’information», a indiqué à Métro le conseiller aux affaires publiques de la STM, Philippe Déry.

«Ce qu’ils avaient conçu dans les années 1960, ça ne répond plus aux besoins d’aujourd’hui en raison du vieillissement de la population et des personnes qui ont une déficience visuelle», a expliqué le président de Trajectoire Québec, François Pepin, qui a travaillé pendant plus de 30 ans au sein de la STM.

Selon M. Pepin, des personnes ayant des problèmes de vision devraient faire partie du groupe de discussion sur la signalétique du REM afin qu’elles puissent commenter «la lisibilité» de celle-ci.

«Ça prend plusieurs usagers qui ont des problèmes de vision pour vraiment avoir un bon échantillonnage.» -Le président de Trajectoire Québec, François Pepin.

Les citoyens qui seront choisis par le bureau de projet du REM pour prendre part à ce groupe de discussion recevront un montant de 50$ sous forme d’une carte cadeau.

Impacts majeurs
Depuis l’an dernier, de nombreux travaux sont en cours, entre autres sur le terre-plein central de l’autoroute 10 afin d’y aménager la future station Du Quartier, à Brossard, ainsi que sur une partie des lignes de train de banlieue de Deux-Montagnes et de Mascouche.

Depuis le mois dernier, la construction d’un tunnel piétonnier qui reliera la station de métro McGill, sur la ligne verte, à la future station homonyme du REM est par ailleurs en cours en prévision de son entrée en service dans trois ans, générant du bruit et de la poussière au coeur du centre-ville de Montréal.

«La grosse phase importante, ça va être à partir du printemps, où là on va retourner sur l’avenue McGill College, où aura lieu la construction [de la future station du REM]. Donc, à partir du printemps, ça va être assez impressionnant parce qu’on va ouvrir l’avenue McGill College et les gens vont pouvoir voir à la lumière du jour le tunnel du mont Royal», a détaillé M. Lacroix, ce qui affectera indéniablement la circulation automobile sur cette artère routière. 

Jean-Vincent Lacroix a par ailleurs indiqué que neuf ententes avaient été conclues avec des propriétaires sur les 11 terrains résidentiels devant être acquis afin de réaliser les travaux de construction du REM, dont la facture totale devrait s’élever à 6,3 G$.

Bien que les premiers départs du REM auront lieu en 2021 entre la Rive-Sud et la gare Centrale, le service ne sera offert sur l’ensemble du réseau qu’en 2023.

 

 

 

 

 

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