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Des jeunes Montréalais réclament l’ouverture du métro jusqu’à 1h30 chaque jour

Pablo A Ortiz/Métro Photo:

Un organisme représentant les intérêts de la jeunesse dans la métropole demande à la Société de transport de Montréal (STM) de «permettre l’ouverture des différentes lignes de métro jusqu’à 1h30» et ce, tous les jours de la semaine.

C’est l’une des volontés du Conseil jeunesse de Montréal (CJM), qui a publié mercredi un rapport présentant 16 recommandations afin de «mieux répondre» aux besoins des jeunes en matière de mobilité durable dans la métropole.

En plus de l’élargissement des heures d’ouverture du métro, le regroupement estime que, pour améliorer l’offre du transport en commun sur l’île, la STM devrait augmenter «le nombre et la fréquence des autobus de nuit» ou encore conserver «durant la nuit les trajets réguliers de jour».

De plus, le CJM estime que de développer des lignes «express» d’autobus à l’extérieur des périodes de grande affluence, «jusqu’à 22h», rendrait les déplacements beaucoup plus agréables, particulièrement aux extrémités de l’île.

Appelée à réagir, la porte-parole de la STM Amélie Régis a expliqué à Métro que ces recommandations «demandent [une] analyse», mais que la société de transport est ouverte à discuter avec le CJM.

«Nous devons rappeler que les heures [où] le métro ne roulent pas sont nécessaires pour l’entretien du réseau de nuit. Nous avons une courte plage horaire d’environ quatre heures par nuit.» -Amélie Régis, porte-parole de la STM

Elle a par ailleurs invité le groupe jeunesse à «suivre les consultations entourant la refonte du réseau de bus» de la STM.

Comme le veut son mandat, le Conseil adresse aussi des demandes formelles à la Ville de Montréal et lui demande de «collaborer avec les arrondissements» pour créer des politiques de transports «durables». Celles-ci devraient témoigner des réalités et des besoins propres à chaque secteur «afin de réduire les inégalités d’accès au transport» sur tout le territoire, plaide le groupe.

Mercredi soir, lors du lancement du rapport au Centre d’histoire de Montréal, la présidente du CJM, Alice Miquet, a souligné que le trajet vers son lieu de travail, dans LaSalle, était laborieux. «Ça prend deux métros et un bus qui passe toutes les 20 minutes: c’est une heure et quart en tout quand ça va bien pour me rendre», a-t-elle fait remarquer.

«Les jeunes sont des grands usagers du transport actif, a-t-elle considéré. Mais que se passera-t-il quand on décrochera des emplois en zones excentrées, qu’on aura des enfants? […] Il y a des chances qu’on soit amenés à changer nos comportements. C’est pourquoi il est important de pérenniser maintenant nos habitudes durables de déplacement.»

Un Plan de transport en vue
Le rapport du Conseil – «Avis sur la mobilité des jeunes montréalais.es de 17 à 30 ans» – est rendu public alors que la Ville prépare une nouvelle mouture de son Plan de transport. Le groupe dit espérer que ses idées permettront à Montréal «de porter une plus grande attention aux enjeux» actuels et futurs en mobilité durable.

La présidente du conseil municipal, Cathy Wong, a avoué mercredi soir qu’elle n’avait «pas de permis de conduire». «Je me suis sentie très interpellée par [cet] avis, a-t-elle envisagé. Quand on parle de s’approprier la ville, c’est de pouvoir se déplacer de façon fluide et rapide.» Elle a plaidé pour une mobilité au service de ses citoyens, qui permettrait notamment «des déplacements des femmes en toute sécurité» à Montréal.

Quelque 587 jeunes ont été questionnés via un sondage web pour en arriver à ces recommandations. C’est, selon Cathy Wong, le «double de l’objectif de départ».

La responsable de la démocratie à la Ville, Laurence Lavigne-Lalonde, a assuré que les recommandations du CJM «seront étudiées avec attention pour mieux saisir et intégrer la perspective jeunesse».

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