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18M$ pour faciliter l’accès des berges à Montréal

Photo: Josie Desmarais

Pas moins de 18M$ seront investis au cours des trois prochaines années pour faciliter l’accès aux berges des Montréalais. Ces derniers devront toutefois patienter un peu plus pour se baigner dans le bain portuaire envisagé dans le Vieux-Port de Montréal.

«Depuis trop longtemps, le caractère insulaire de Montréal a été négligé. Nous croyons que le contact des Montréalais avec les cours d’eau qui les entoure est crucial», a déclaré jeudi la mairesse de Montréal pendant une conférence de presse à l’hôtel de ville.

La Ville de Montréal met à la disposition des 11 arrondissements riverains de la métropole une somme de 18M$ qui sera investie d’ici 2021 dans des projets visant à réaménager les berges du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies et à rendre celles-ci accessibles à la population. Ces projets, qui devront être proposés par les arrondissements concernés avant d’être financés, pourraient comprendre entre autres l’acquisition d’immeubles en rive et l’aménagement d’infrastructures publiques facilitant l’accès à l’eau, comme des escaliers ou des quais.

La mairesse de Montréal a noté la possibilité par l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro d’acquérir une propriété de l’organisation religieuse Frères de Saint-Gabriel située à proximité de la rivière des Prairies et qui est actuellement en vente.

«Par exemple, les travaux de stabilisation des berges qui subissent de l’érosion dans l’arrondissement de Lachine pourront être financés par ce programme», a par ailleurs ajouté la mairesse de Montréal, qui a précisé que l’érosion des berges est majeure à certains endroits de la ville.

La mairesse de Montréal a par ailleurs précisé que le Plan de l’eau de son administration, en plus de disposer d’un financement plus important que le précédent, pourra bénéficier à l’ensemble des arrondissements riverains de la métropole alors que le précédent programme «était dédié à seulement cinq arrondissements en bordure de la rivière des Prairies».

«Cela nous permet de contribuer à la préservation des milieux humides et d’être plus résilients face aux changements climatiques.» – La mairesse de Montréal, Valérie Plante

Étude en cours
Cette enveloppe budgétaire ne permettra toutefois pas de concrétiser à court terme la promesse électorale de Projet Montréal de créer un bain portuaire à côté de la plage du Vieux-Port.

«C’était important pour nous de soutenir les différents arrondissements avec cette somme de 18M$. Je ne dis pas qu’il n’y a pas une partie des sommes qui pourrait bénéficier à ce bain portuaire, mais on ne veut pas accaparer tout le budget de 18M$ seulement pour le bain portuaire», a déclaré la mairesse jeudi lorsqu’interpellée par Métro. Mme Plante a toutefois précisé que ce «projet phare» est «toujours dans les cartons».

Proposé en 2014 par Richard Bergeron, le projet, qui était alors estimé à 1M$, a fait l’objet d’une première étude de faisabilité l’année suivante. Alors que sa concrétisation était prévue pour le 375e anniversaire de la métropole, ce bassin flottant ne demeure à ce jour qu’une esquisse. La présence de courants marins très forts à cet endroit rendrait sa concrétisation difficile.

Jeudi, la mairesse de Montréal a simplement indiqué que des «défis techniques» ont retardé la réalisation de ce projet. L’étude de faisabilité, que l’administration municipale espérait compléter d’ici la fin de l’été dernier, est toujours en cours.

«On espérait [que l’étude soit complétée l’été dernier], mais on est toujours en analyse», a confirmé à Métro l’attachée de presse de la mairesse, Geneviève Jutras.

La professeure titulaire de la Chaire industrielle en eau potable de Polytechnique Montréal, Michèle Prévost, rappelle qu’il y a des «des risques de contamination» de l’eau du fleuve Saint-Laurent à la suite de pluies abondantes, celles-ci pouvant entraîner des débordements du réseau d’égout.

Elle croit d’ailleurs que des «problèmes techniques» concernant notamment la présence de courants marins plus forts en hiver qu’en été pourraient venir compliquer la réalisation de ce projet.

«Ce sont quand même des investissements majeurs, donc c’est important que ce soit fait comme il faut.» La professeure titulaire de la Chaire industrielle en eau potable de Polytechnique Montréal, Michèle Prévost.

57M$ dans des parcs
La Ville de Montréal met d’ailleurs la somme de 57M$ à la disposition des 19 arrondissements de la métropole afin que ceux-ci puissent entretenir et bonifier leurs parcs locaux au cours des trois prochaines années.

Les arrondissements pourront par exemple proposer d’aménager un chalet dans un de leurs parcs, acquérir des terrains pour les transformer en espaces verts ou encore aménager des sentiers.

«Nous espérons voir les premiers projets prendre forme ce printemps», a indiqué Valérie Plante, qui a ajouté que ces investissements permettront de rendre les arrondissements «plus attrayants».

La métropole possède actuellement plus de 1300 parcs locaux.

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