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Conférence sur l’autochtonie au Collège Sainte-Anne

Photo: Messager Lachine & Dorval - Olivier Croteau

Les élèves du Collège Sainte-Anne ont reçu vendredi la visite de l’avocat et député fédéral Romeo Saganash ainsi que de sa fille Maïtée, militante et chroniqueuse dans le cadre du Colloque annuel des jeunes. Les deux Cris ont partagé leurs parcours et ont présenté les réalités sociales des peuples autochtones.

Romeo Saganash s’est adressé aux jeunes dans le but de démystifier les préconceptions faites par rapport aux peuples autochtones et leurs réserves. Il a témoigné des difficultés rencontrées dans son parcours d’élu. «Lorsque je suis arrivé au Parlement du Canada, en 2011, j’ai demandé à poser mes questions en Cri, a expliqué le député du comté d’Abitibi-Baie-James-Nunavik-Eeyou. On m’a répondu que les deux langues officielles étaient l’anglais et le français. Je trouve injuste que ma langue, qui est parlée depuis près de sept mille ans en ce pays, n’ait pas le droit d’être parlée dans une institution démocratique.»

Il a tenu à inspirer les jeunes et à les encourager à s’intéresser à la politique, qu’il considère comme une expérience enrichissante. Après une vingtaine d’années de négociations pour la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, il a réussi il y a deux mois, à s’exprimer en langues autochtones au Parlement du Canada.

Luttes

Quant à Maïtée Saganash, elle œuvre à l’informatisation politique de ses paires. Pour y parvenir, elle se sert des réseaux sociaux, qui sont gratuits et accessibles pour tous.

«C’est une manière très légère d’expliquer la politique. Ça garde une conversation active sur nos oppressions, nos libérations et nos cérémonies sur la langue. Les réseaux sociaux ont complètement changé la face de nos luttes», assure-t-elle.

La femme de 23 ans milite régulièrement pour le droit des peuples autochtones. Elle considère que la majorité des gens ne savent pas que l’économie est difficile dans les réserves et que leurs habitants peuvent se sentir exclus de la société. Pour cette raison, elle croit en l’importance de conscientiser les jeunes, comme dans le cadre de cette conférence scolaire.

Après une période de questions, la journée s’est terminée par une discussion sur les actions concrètes à mettre en place dans les écoles pour favoriser l’interculturalisme ainsi que l’ouverture sur la réalité autochtone.

Il existe plus de 400 millions de personnes autochtones, dans 70 pays à travers le monde. 

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