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Le REM passera tout près d’un cimetière sacré

L’évêque Down montre la Roche noire, un symbole d’un cimetière où 6000 Irlandais ont été enterrés en 1847. Photo: Photo: Voix pop – Annie Bourque

Un archéologue supervisera les travaux de la structure aérienne du tronçon du Réseau express métropolitain (REM) situé à proximité du pont Victoria, sur la rue Bridge, non loin de l’emplacement de la Roche noire, lieu qui abrite un cimetière irlandais.

Aucune fouille ou excavation n’a toutefois été encore effectuée. Les travaux vont commencer à la fin juin.

«Nous allons creuser par couche. Si jamais nous trouvons des restes humains ou artefacts, nous allons collaborer avec les membres de la communauté afin de les relocaliser sur le site même ou ailleurs à Montréal», mentionne Harout Chitilian, directeur exécutif du CPDQ Infra, la filiale en propriété exclusive de la Caisse de dépôt et placement du Québec, responsable du développement du REM.

«Avant de poser un quelconque geste de construction, dit-il, on tenait à marquer de façon solennelle l’histoire de la communauté irlandaise.»

Cérémonie de bénédiction

 

Vers 1847, 100 000 Irlandais ont fui leur pays en raison des ravages de la grande famine. Environ 6000 d’entre eux ont perdu la vie sur les rives du fleuve Saint-Laurent et reposent aujourd’hui dans le cimetière tout près du monument de cette Roche noire.

En début de soirée, le 12 juin, une cérémonie de bénédiction de la terre a eu lieu en présence des membres de la communauté irlandaise dont l’évêque catholique Thomas Dowd, la révérende anglicane Mary Irwin-Gibson, le rabbin Alain Bright et Kevin Deer de la communauté mohawk.

Des chants et des prières ont souligné le drame vécu par les ancêtres irlandais qui ont été victimes de la fièvre des navires, plus communément appelée typhus.

«Les Irlandais vivaient en grand nombre à Pointe-Saint-Charles. Ils travaillaient dans le domaine de la construction notamment pour le canal de Lachine», a précisé l’évêque catholique, Thomas Dowd.

«Cette roche, montre-t-il, a été construit en souvenir de nos ancêtres décédés. Ici, c’est un site sacré où se trouvent 6000 d’entre eux.»

Le REM a prévu un plan dans l’éventualité de possibles découvertes archéologiques.

 

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