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Bibliothèque de Dorval: plus que des livres

C’est un emploi étudiant qui aura mené Roland Guérin à s’accomplir au sein de la bibliothèque de Dorval et d’y découvrir un monde de livres et d’épanouissement social. Photo: Messager Lachine & Dorval - Olivier Croteau

Après plus de 40 ans d’une carrière remplie  de bouquins, le bibliothécaire Roland Guérin fait le point sur son parcours et sur ses presque 28 années passées à la bibliothèque de Dorval.

Ayant débuté comme commis en 1978, son amour pour le milieu littéraire s’est développé plus rapidement qu’il ne l’aurait pensé.

«J’ai tout de suite su que c’était fait pour moi, partage l’homme de 64 ans. C’était essentiel pour moi de travailler avec le public et j’aimais aider les gens dans leurs recherches.»

Quelques années plus tard, un retour aux études pour obtenir sa maîtrise lui aura permis de décrocher le poste qu’il occupe actuellement.

Oeuvrant au sein de la bibliothèque de Dorval depuis 1992, son travail consiste à assurer le développement de la collection des livres francophones et des articles audiovisuels. M. Guérin doit aussi lire régulièrement de nombreuses critiques dans des revues spécialisées et dans les médias pour juger du matériel à commander.

Amour du papier
Avec l’arrivée des nouvelles technologies, plusieurs ont longtemps cru que le livre physique serait en voie d’extinction, selon le bibliothécaire. Lui, pourtant, reste convaincu qu’il ne disparaitra jamais.

«Les lecteurs sont encore très attirés par le contact avec le papier et l’odeur des pages, explique-t-il. En plus de raconter une histoire, un livre est porteur de sa propre histoire, de tous ceux qui l’ont manipulé et qui ont grandi avec lui.»

Ce sont en moyenne 1 500 à 2 000 nouveautés qui sont proposées chaque mois par les fournisseurs. Annuellement, près de 10 000 livres francophones sont publiés au Québec, démontrant la vitalité évidente du marché.

En plus d’une panoplie de bouquins disponibles à la bibliothèque, les résidents de la Cité peuvent emprunter des revues, des livres sonores, des livres numériques, des films, des CD de musique et peuvent consulter des ouvrages de référence.

Rencontre amoureuse
Bien que la fonction première d’une bibliothèque soit de favoriser l’enrichissement des connaissances et de partager le bagage culturel d’une communauté et de ce qui l’entoure, Roland Guérin a découvert que l’établissement servait aussi d’ancrage social.

«On recule de 60 ans et on allait tous chercher nos livres, indique-t-il. C’était un lieu où les gens faisaient des rencontres, où il y avait un contact humain. Encore aujourd’hui, c’est cette partie humaine de l’établissement que j’adore.»

M. Guérin a d’ailleurs lui-même fait la rencontre de son épouse entre ces murs. Marié depuis 22 ans et père de deux enfants, il peut considérer que son poste de bibliothécaire aura changé sa vie, tant sur le plan professionnel que personnel.

En janvier, il prendra une retraite bien méritée. «Ce ne sera pas facile de me détacher, avoue-t-il. La bibliothèque, c’est ce qui m’a défini pendant tellement longtemps. Mais je vais prendre du temps pour moi.»

Les activités extérieures, telles que le vélo et le golf, lui permettront de vivre chaque jour à son meilleur. Et puis qui sait, le bibliothécaire en profitera peut-être pour s’adonner à la lecture.

Origines
La première bibliothèque de Dorval a vu le jour en 1953 dans la sacristie d’une église locale. À l’époque, sa collection était composée d’un seul livre neuf, de 170 usagés, de 11 membres et d’un compte en banque de 22$.

L’établissement a grandi grâce à l’implication de bénévoles qui ont voulu démontrer que ce lieu était indispensable pour sa communauté. C’est en 1967 que la Cité a pris en charge la gestion de ses services et a ouvert le centre culturel Peter B. Yeomans, dans lequel se trouve aujourd’hui cette multitude de livres.

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