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Dans l’œil de la caméra

La réalisatrice Mélissa Beaudet, la preneuse de son Annik Lavoie et Bruno Orsini, enseignant. Photo: Stéphanie Pouliot

Le directeur de la polyvalente Saint-Henri, Michel Roy, a poussé un soupir de soulagement en regardant les premiers épisodes de l’émission 180 jours qui est diffusée cet automne à Télé-Québec. L’an dernier, une équipe a filmé le quotidien de l’établissement de 1200 élèves. On y traite d’enjeux comme l’intimidation, l’épuisement professionnel, mais aussi la passion et le dévouement du personnel.

«Dès le premier épisode, on voit des scènes qui valorisent grandement le travail de nos intervenants», précise M. Roy qui a enseigné de 2001 à 2004 à Saint-Henri avant de devenir directeur, en septembre, à la suite de la retraite de Camille Gouin.

Il est persuadé que l’émission suscitera un sentiment de fierté. À ses côtés, Patrick Huot, technicien en éducation spécialisé croit que la série rehaussera l’image de l’école publique, souvent victime de préjugés négatifs.

«Moi, j’ai étudié ici et enfin, on montre comment Saint-Henri est un beau milieu autant sur le plan de l’esthétisme que de la propreté», témoigne-t-il.

Sur le terrain

Le directeur photo de la série 180 jours, François Messier-Rheault est en compagnie d’un élève de l’école secondaire de Saint-Henri.

Dans une classe, la réalisatrice Mélissa Beaudet tourne l’un des épisodes qui seront projetés en 2020. «Ce matin, raconte la recherchiste Stéphanie Pouliot, nous rencontrons des élèves qui lisent un premier roman. Cela nous permet de savoir avec l’arrivée des réseaux sociaux si les jeunes s’intéressent encore aux romans de nos jours.»

La caméra filme alors le travail de l’enseignant qui cherche à développer la curiosité intellectuelle du groupe. «Certains avouent qu’ils n’aiment pas lire. Le professeur va peut-être leur faire découvrir parmi la panoplie de livres un style de roman susceptible de plaire», ajoute Mme Pouliot.

Dévouement

Au fil des rencontres, l’équipe de production a appris à connaître les élèves et le personnel.

«Les étudiants sont extrêmement attachants, confie la recherchiste Stéphanie Pouliot, et le personnel est très dévoué. Tous ont à cœur le bien-être des élèves et pas seulement la réussite académique.»

La moitié des élèves de l’école rencontrent des diverses difficultés d’apprentissage. Ils reçoivent des services de la part d’éducateurs spécialisés, d’orthophonistes ou de psychoéducateur.

La recherchiste évalue que les élèves de Saint-Henri vont éprouver un fort sentiment d’appartenance à la suite de la diffusion des épisodes. «Quand ils voient le résultat à la télé, ils se disent: cool, on en fait des belles choses. Cela les rend fiers de leur école», estime-t-elle.

Durant plusieurs mois, l’équipe de production agissait comme un témoin dans les classes sans jamais intervenir. Les élèves, habitués aux caméras, ont vite oublié leur présence au fil des tournages.

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