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Les bureaux de Steven Guilbeault occupés par des écologistes

Des militants écologistes habillés en combines oranges occupent les bureaux du ministre du Patrimoine Steven Guilbeault. Ils portent des masques à l'effigie du ministre.
Des dizaines de militants écologistes occupent les bureaux du ministre Steven Guilbeault, portant des masques à l'effigie du ministre et des combines rappelant son engagement passé auprès de Greenpeace. Photo: Courtoisie - CEVES

Une cinquantaine de militants écologistes occupent présentement les bureaux du ministre du Patrimoine, Steven Guilbeault. Ils souhaitent exprimer leur opposition au projet d’oléoduc Teck Frontier.

Le ministre, également reconnu pour avoir co-fondé Équiterre et ses actions au sein de Greenpeace, a un rôle «crucial à jouer» selon le communiqué émis par les militants. Ceux-ci sont membres de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social (CEVES).

Selon les environnementalistes, le projet de mines de sables bitumineux est un «non-sens» vis-à-vis de la crise climatique actuelle. Le projet doit être rejeté avant sa date butoir, le 28 février prochain, disent-ils.

Une centaine de manifestants sont ainsi devant les bureaux du ministre, tandis qu’une cinquantaine font un sit-in à l’intérieur. Ceux-ci portent des masques à l’effigie de Steven Guilbeault et portent des combinaisons oranges de Greenpeace, «identiques à celle qu’il portait lors de son action sur la tour du CN en 2001», comme explique le communiqué. Les manifestants ont également présenté une lettre adressée à M. Guilbeault, ainsi qu’une photo de son escalade, rappelant ses «anciennes allégeances envers le climat.»

«La CEVES s’oppose à Teck parce qu’il constitue en lui-même le point de non-retour. Il menace la sécurité de tous en rendant toxiques notre eau et notre air, en plus de violer les droits fondamentaux des communautés autochtones en première ligne. Teck, c’est annuler tous les efforts collectifs que nous pourrions faire. Tout ce que nous avons accompli jusqu’à maintenant. Teck ne passera pas.» – Albert Lalonde, Co-porte-parole de La CEVES.

Les services de la SPVM se sont rapidement rendus sur place. Une opération est en cours pour assurer l’ordre et la sécurité de tous, sur place.

Des millions de tonnes de GES

Pour rappel, la mine Teck Frontier est le plus grand projet de mines de sables bitumineux jamais proposé. Le projet de la compagnie Teck Resources s’installerait au nord de Fort McMurray et mènerait à la production de plus de 250 000 barils de pétrole sur une durée de 41 ans.

«Il émettra plus 6 millions de tonnes de GES par année au Canada, et ce, jusqu’en 2067, alors même que le Canada prétend vouloir devenir carboneutre d’ici 2050», explique la CEVES.

« Teck est le test ultime pour le gouvernement Libéral minoritaire alors que sa décision déterminera la couleur de son mandat et s’il est sérieux dans la lutte contre les changements climatiques.» – Patrick Bonin, responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada.

Ailleurs au Canada, d’autres manifestants contestent le projet. En janvier dernier, des des dizaines de personnes s’étaient déjà rassemblées devant les bureaux de Teck Resources, à Calgary. D’autres s’étaient rejoint à ces manifestations en se rassemblant devant le bâtiment gouvernemental Place Canada, à Edmonton.

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