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L’OMS dénonce un manque d’investissements dans les foyers pour aînés

Un CHSLD de l'arrondissement Ahuntsic
Photo: Josie Desmarais/Métro

Les résidences pour aînés et les centres de soins de longue durée ne reçoivent pas assez d’amour des gouvernements, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’agence onusienne invite les décideurs politiques à mieux investir dans le secteur pour combattre la COVID-19.

Au Québec, la maladie avait fait tout près de 4000 morts dans les CHSLD et les résidences privées pour aînés (RPA). C’est plus de 80% de l’ensemble des décès constatés à la hauteur de la province depuis le début de la pandémie.

Or, selon l’OMS, ce sont surtout les manques de fonds et de personnel dans ces types de ressources qui affectent les services aux personnes âgées. «En moyenne, les dépenses publiques dans les centres de soins longue-durée sont très basses, moins de 1% du [produit intérieur brut (PIB)]», écrit-on dans une publication datant du 24 juillet.

Lors d’un point de presse tenu jeudi, le directeur général de l’organisme, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé à une «mobilisation des fonds nécessaires» de la part des gouvernements.

«Il y a des moyens pour transformer [ces ressources] afin que les personnes âgées reçoivent des soins de qualité, qui respectent leurs droits, leur liberté et leur dignité», a-t-il soutenu.

Dans son document de conseils, l’OMS cite notamment des besoins en investissements directs, mais aussi la création de «fonds d’urgence» adressés directement aux foyers pour aînés.

Soutien aux proches aidants

Le succès du secteurs des soins de longue durée passe d’ailleurs par un meilleur appel aux proches aidants et aux soignants, avancent les équipes de l’organisme onusien.

Elles proposent de «soutenir les soignants qui pourraient avoir besoin de prendre des responsabilités supplémentaires pour compenser pour le manque de soins réguliers, et pourraient devoir abandonner leur emploi pour ce faire».

Au mois de mars, Québec a ordonné la fermeture de tous les centres de soins aux proches aidants et aux soignants. Seuls les employés réguliers avaient l’autorisation de circuler dans les CHSLD et les RPA.

Or, plusieurs mois plus tard, le premier ministre François Legault a partiellement attribué les difficultés dans ces établissements à un manque de personnel. Le ministère de la Santé et des Services sociaux procède d’ailleurs dans l’urgence à la formation d’environ 10 000 préposés pour l’automne.

Pour ce qui est des aidants naturels, ils ont pu graduellement réintégrer les ressources. À long terme, la ministre responsable, Marguerite Blais, souhaite mettre sur pied une «politique nationale des proches aidants». Un projet de loi déposé ce printemps fera l’objet de consultations particulières à l’automne.

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