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Deuxième vague: Montréal face à un «défi complexe»

Horacio Arruda ne veut pas de deuxième vague à Montréal.
Le directeur national de santé publique, Horacio Arruda. Photo: Josie Desmarais/Métro

Principal point chaud de la pandémie au Canada, Montréal ne veut pas revivre de vague pandémique. Les autorités de la Santé publique de Montréal ont présenté mardi leurs priorités pour «garder la transmission communautaire le plus bas possible».

Les principaux porte-paroles de la région de Montréal, dont la directrice régionale de santé publique Mylène Drouin, s’étaient rencontrés dans la journée, avant la tenue du point de presse.

Le dépistage et le contrôle des infections dans les CHSLD seront primordiaux dans les prochains mois, a avancé Dre Drouin, vendredi. Elle veut éviter un reconfinement, qui aurait de dangereuses conséquences partout sur l’Île, estime-t-elle. 

«Ce n’est certainement pas ce qu’on souhaite», a-t-elle soulevé, près de cinq mois après la détection d’un premier cas à Montréal.

Les acteurs du milieu de la santé ont mis sur pied un centre de commande montréalais en prévision d’une deuxième vague. Y siègeront des représentants du réseau de la santé, de la Santé publique et des gouvernements provincial et municipal.

La présidente-directrice générale du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger, espère obtenir de ce fait une meilleure communication entre les intervenants.

«Le défi est complexe. Les équipes font front commun pour être prêts si la pandémie se forme en une deuxième vague.» – Sonia Bélanger

Améliorations en vue

Dre Drouin se félicite des «bons coups» de la Santé publique régionale sur le plan du dépistage. Elle convient toutefois qu’il faudra «accélérer» le traçage des contacts dans les semaines à venir.

Les autorités sanitaires ont d’ailleurs lancé un projet-pilote de «centre de contacts». Celui-ci devrait permettre, par un système de questionnaires aux personnes infectées de réduire le temps d’enquête de la Direction régionale de santé publique (DRSP).

Dr Arruda, a convenu que la gestion du personnel de soins pourrait être un des défis majeurs d’une deuxième vague.

«[Il y a] excessivement de nécessité d’augmenter les ressources», a-t-il affirmé.

«Point chaud»

La grande région de Montréal a de loin été la plus touchée au Québec. Près de 30 000 personnes y ont attrapé la COVID-19 et plus de 3000 y ont succombé, en majorité dans les CHSLD.

Mercredi, des données préliminaires d’Héma-Québec ont conclu que 3% de la population de Montréal aurait réellement contracté la maladie. Environ deux fois ce qu’avait rapporté jusqu’à maintenant la Santé publique.

Appelé à réagir, Horacio Arruda s’est somme toutes dit satisfait de la proportion enregistrée dans la province. Selon lui, les données d’Héma-Québec démontrent que le virus «n’a pas contaminé trop de monde».

«Sans confinement, on aurait probablement eu une séroprévalence un peu plus élevée», a-t-il dit.

En plus des infections en centres de soins longue-durée, qui ont touché au moins trois quart des CHSLD de la métropole, la transmission communautaire a aussi touché Montréal.

Six arrondissements ont atteint le total des 200 morts. À Montréal-Nord, les autorités sanitaires ont identifié pas moins de 3080 cas par 100 000 habitants.

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