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Cinq ans après le 13 novembre, le terrorisme pèse encore sur les épaules de l’Europe

Cinq ans après le 13 novembre, le terrorisme pèse encore sur les épaules de l’Europe
Le 13 novembre, la ville de Paris a été frappée par des attaques terroristes. Photo: Jeff J Mitchell/Getty images

Le 13 novembre marque le cinquième anniversaire de l’attaque meurtrière à Paris, coordonnée par un groupe islamiste en divers endroits. Ce qui devrait être un triste souvenir ressemble de plus en plus à un danger latent, même pendant la pandémie de COVID-19.

À l’époque, la France était en alerte maximale depuis l’attaque contre Charlie Hebdo perpétrée le 7 janvier de la même année par des djihadistes liés à Al-Qaïda. Les trois explosions qui ont marqué le début de cette soirée meurtrière près du Stade de France ont eu des conséquences sur l’ensemble de la planète.

Cinq ans plus tard, le terrorisme demeure un sujet majeur pour l’Europe. Selon Alan Greene, chargé de cours à l’École de droit de Birmingham (Royaume-Uni), les méthodes ont toutefois changé. Alors que les assaillants utilisaient des armes à feu et des explosifs en 2015, la plupart des attaques perpétrées depuis sur le continent ont été effectuées avec des armes beaucoup plus simples, comme des voitures et des couteaux. Il y a toutefois des exceptions notables, y compris l’attaque contre l’aréna de Manchester (Royaume-Uni) en juin 2017 et l’attaque récente à Vienne (Autriche).

Revendiquer n’importe quelle attaque

«Je crois que cela démontre la difficulté qu’ont les assaillants à se procurer des armes plus destructives, alors on pourrait voir cela comme un succès des stratégies de contre-terrorisme visant à contrôler l’accès aux armes et aux matériaux qui pourraient être utilisés pour fabriquer des bombes», dit-il.

«Toutefois, cela amène d’autres défis puisque les assaillants se tournent vers les objets de tous les jours et les transforment en armes. Il est très difficile de limiter l’utilisation de ces objets. Alors ceci pourrait engendrer un sentiment de désespoir dans la population alors qu’on tente d’imaginer ce qui pourrait être fait pour prévenir ces attaques», ajoute-t-il.

Mais d’un autre côté, c’est exactement ce que les groupes comme l’État islamique veulent que les gens croient.»

L’État islamique est l’un des groupes ayant revendiqué les attaques de Paris en 2015 ainsi que d’autres événements ailleurs en Europe. Mais l’expert croit que Daesh tente de revendiquer n’importe quelle attaque afin de faire la promotion de son propre pouvoir.

Étant donné les mesures de confinement imposées dans de nombreux pays à cause de la pandémie de COVID-19, les occasions d’attaques ont été réduites parce qu’il y a moins de gens dans les transports en commun, les bars et les restaurants sont fermés, les grands événements annulés, etc. Mais la crise mondiale a-t-elle affecté le terrorisme autrement?

«Il est important de noter qu’une des menaces qui prend le plus d’ampleur en Europe vient de l’extrême-droite. L’impact potentiel de la pandémie sur le terrorisme pourrait être une résultante de la crise économique qui en découle», termine l’expert.

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