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En 2021, l’OMS souhaite guérir une «infodémie» mondiale

vaccin COVID-19
Photo: 123RF

Au crépuscule de 2020, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait le souhait de voir disparaître en 2021 l’«infodémie» créée par la circulation des fausses nouvelles en lien avec la COVID-19.

C’est le message qu’a lancé l’organe onusien la semaine dernière, lors d’une conférence virtuelle sur la lutte à cette infodémie. L’OMS a lancé une pétition en ligne – en anglais ici – qui exhorte les gouvernements, mais aussi les individus, à s’attaquer à cette infodémie.

«Il y a un tsunami d’information qui circule en parallèle de la pandémie, peut-on y lire. Si elle n’est pas gérée en conséquence, l’infodémie peut affecter directement la santé des populations en sapant la confiance envers la science.»

«Nous voyons aussi l’infodémie affecter la cohésion sociale en agrandissant les iniquités sociales, les appels aux préjugés, et les disparités de genre et de générations.» – Extrait de l’appel à l’action de l’OMS

Sept résolutions

D’après le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, «vivre à l’ère de l’information est un couteau à double tranchant».

Ses collègues ont élaboré sept points à suivre pour combattre cette épidémie de désinformation. Ils appellent notamment à rendre la science «plus accessible, transparente et compréhensible». La lutte à l’infodémie, ajoute l’OMS, est l’affaire de tous.

L’ère de la… désinformation?

Le printemps dernier, une étude de l’American Journal of Tropical Medicine and Hygiene rapportait plus de 2300 cas de désinformation – rumeurs, théories du complot ou préjugés – dans les trois premiers mois de 2020.

L’infodémie s’est elle transportée ici? Depuis son arrivée au Québec, la pandémie a fait l’objet de plusieurs rumeurs et théories douteuses. L’idée que la COVID-19 est une grippe, par exemple, a fait le tour du Web. Pourtant, une récente étude publiée dans la revue scientifique The Lancet confirme que le coronavirus cause plus d’hospitalisations, de complications et de décès que l’influenza sur un échantillon identique.

Au début du mois, le premier ministre François Legault a dû avertir la police pour éviter des rassemblements complotistes dans certains hôpitaux du Québec. Un internaute, qui doute de l’existence de la pandémie qui a fait plus de 7800 morts au Québec, avait appelé quelques jours plus tôt à investir les établissements du réseau de santé.

Plusieurs médias sociaux affirment d’ailleurs être à pied d’oeuvre pour limiter la désinformation. Au début du mois, Facebook annonçait qu’elle ajouterait une notice à toute publication qui contiendrait des informations sans preuve sur les vaccins.

Deux remèdes ont été approuvés par Santé Canada ce mois-ci. Selon un récent sondage de la firme Ipsos publié le 2 décembre, environ 16% des Canadiens sont frileux à l’idée de se faire vacciner. Un répondant sur cinq se dit incertain.

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