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Le plus vieil arbre du Québec est en Abitibi

Photo: TC Media - Archives/Jean-François Vachon
Thierry de Noncourt - La Frontière Le Citoyen / TC Media

Le plus vieil arbre du Québec est un thuya (cèdre) d’environ 1000 ans. Il vit sur une île du lac Duparquet, près de Rouyn-Noranda.

En l’an 1000, les rois régnaient sur une Europe en plein moyen âge, les Vikings parcouraient les mers, le Québec était habité par des nomades Amérindiens et le lac Duparquet s’appelait Agodekamik, c’est à cette époque qu’a germée la graine du vénérable thuya qui pousse encore aujourd’hui.

Cet arbre n’est pas le seul à avoir traversé les siècles. «Il y en a plusieurs, peut-être une cinquantaine, qui ont plus de 600 ou 700 ans et il y en a au moins un qui a, au moins, 960 cernes, mais nous n’atteignons pas le centre de l’arbre. On déduit qu’il a probablement mille ans. Il doit faire de 20 à 30 centimètres de diamètre pour quatre ou cinq mètres de hauteur. Il faut comprendre que sa croissance est très très lente. De ce fait, le bois est très dense et l’arbre est moins sensible à la pourriture du cœur que ceux qui croissent plus rapidement», a expliqué Yves Bergeron, professeur-chercheur en écologie forestière à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Le chercheur ajoute que la situation insulaire des arbres les a protégés des feux de forêt.

Effet de serre apparent
Comme ils évoluent depuis si longtemps, ces arbres sont de véritables témoins des variations climatiques. Selon M. Bergeron, on peut identifier différentes phases du climat grâce à ces arbres qui sont comme de petites stations météo. On peut y remarquer le petit âge glaciaire, qui avait cours avant 1850.

«Depuis 200 ans, il y a plus de précipitations et on le voit dans la croissance de ces vieux cèdres, ils ont une poussée depuis 1850. On se sert de ces arbres pour faire des études sur les climats passés. Les plus anciennes données météo provenant de stations datent de 1920, en région, mais là nous avons les cernes de croissance de l’arbre qui nous permettent de reconstituer le climat du passé», a confié le chercheur. Grâce à ces arbres, il peut étudier l’évolution du climat durant les 1000 dernières années.

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