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Le procès de Salah Abdeslam reprend, sans lui

Belgian lawyers Sven Mary, right, and Romain Delcoigne, center, attend the second day of the trial of Salah Abdeslam and Soufiane Ayari at the Brussels Justice Palace in Brussels on Thursday, Feb. 8, 2018. (Francois Lenoir, Pool Photo via AP) Photo: AP
Lori Hinnant - The Associated Press

BRUXELLES — Le procès du seul survivant de la cellule terroriste responsable des attentats de Paris en novembre 2015 a repris jeudi à Bruxelles, mais sans lui.

Salah Abdeslam avait précédemment informé la justice qu’il n’assisterait pas à l’audience de jeudi, la première depuis sa première comparution, lundi.

Un autre homme, Sofiane Ayari, et lui sont accusés de tentative de meurtre dans un contexte terroriste en lien avec une fusillade avec la police le 15 mars 2016, dans la capitale belge.

Abdeslam, qui était à ce moment le fugitif le plus recherché d’Europe, a réussi à s’enfuir avec Ayari. Un troisième membre de cette cellule de Daech (le groupe armé État islamique) a été tué.

Les deux hommes ont été capturés quelques jours plus tard. Le 22 mars 2016, des kamikazes de Daech ont attaqué l’aéroport et le métro de Bruxelles, faisant 32 morts.

Leurs avocats ont valoir jeudi que la fusillade, si elle était criminelle, ne constituait pas un acte terroriste. Ils ont décrit un geste spontané pour s’échapper. Chacun a nié que son client ait tiré sur les policiers.

L’avocat d’Abdeslam, Sven Mary, a demandé l’annulation de toute l’affaire puisque les ordonnances du tribunal ont été rédigées en français et non en néerlandais, comme l’exige la loi belge. La Belgique est divisée linguistiquement, mais Abdeslam parle français.

Les responsables prétendent que la ceinture explosive d’Abdeslam a fait défaut lors des attaques du 13 novembre 2015. Il a ensuite fui Paris avec l’aide d’amis et a été traqué par la police pendant quatre mois.

Un troisième djihadiste, Mohamed Belkai, est tombé sous les balles de la police lors de la fusillade. L’avocate d’Ayari prétend qu’il est le seul à avoir tiré sur les policiers.

Les procureurs réclament la peine la plus lourde possible, soit 20 ans de prison.

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