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Une tortue australienne punk classée parmi les reptiles menacés

Boasting a green, punk hairdo and the unusual ability to breathe through its butt, an Australian turtle has become famous overnight -- but not only for its eccentricity. Unfortunately, just as many of us are discovering the Mary River Turtle's many tantalising traits, it has become the latest creature to join the "EDGE of Existence" list of endangered species compiled by the Zoological Society of London (ZSL). / AFP PHOTO / ZSL / Chris VAN WYK / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / ZSL / CHRIS VAN WYK " - NO MARKETING NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS Photo: AFP

La tortue de la Mary River, en Australie, parfois affublée d’une crête d’algues qui lui donne des allures de punk, a rejoint la liste des reptiles menacés de la Zoological Society of London (ZSL), qui comprend aussi de nombreux lézards et serpents.

Cette tortue, dont le nom scientifique est Elusor macrurus, vit dans l’État australien du Queensland et en particulier dans les eaux du fleuve Mary. Elle est «très particulière», souligne dans un communiqué la ZSL, qui ajouté cette semaine 100 nouvelles espèces de reptiles à sa liste EDGE, créée en 2007.

La tortue de la Mary River dispose d’organes, les cloaques, qui lui servent non seulement à uriner ou à pondre ses œufs, mais aussi à respirer sous l’eau à travers la peau. 

«Cette tortue est capable de rester très longtemps sous l’eau – jusqu’à trois jours – sans revenir à la surface, grâce à cette étrange capacité à respirer à travers son arrière train», a expliqué à l’AFP Rikki Gumbs de l’Imperial College London, qui a participé à la liste EDGE.

Autre particularité de l’espèce: certains individus se retrouvent affublés d’une crête verte fluorescente, en fait des algues.

«La tortue de la Mary River passe tellement de temps immergée sous l’eau que certaines se retrouvent couvertes d’algues et peuvent finir avec des coupes assez impressionnantes!», s’enflamme Rikki Gumbs.

Reconnue comme une espèce à part seulement en 1994, cette tortue a souffert de sa popularité comme animal de compagnie dans les années 1970 et 80. Elle a vu aussi son habitat naturel détruit à cause de la construction de barrages. Ses oeufs sont prélevés pour le commerce d’animaux, alors que sa maturité sexuelle est tardive, parfois pas avant 25 ans.

«Les reptiles sont souvent la dernière roue du carrosse en termes de préservation», déplore Rikki Gumbs. «Comme les tigres, les rhinocéros et les éléphants, il est vital de faire tout notre possible pour sauver ces animaux uniques et trop souvent négligés», selon lui.

La liste EDGE comprend aussi le caméléon Brookesia minima de Madagascar, qui mesure tout juste trois centimètres, ou encore le crocodile Gavial du Gange.

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