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Décès du cinéaste Milos Forman l'âge de 86 ans

Anthony McCartney - The Associated Press

Le cinéaste tchèque Milos Forman, dont les films américains «One Flew Over the Cuckoo’s Nest» et «Amadeus» ont remporté une flopée d’oscars, est décédé samedi à l’âge de 86 ans.

M. Forman s’est éteint vers 2 h du matin à l’hôpital Dansbury situé près de sa résidence de Warren, dans le Connecticut, selon un communiqué publié par son ancien agent, Dennis Aspland.

C’est la femme du réalisateur, Martina Zborilova, qui a informé M. Aspland du décès.

Né en 1932 à Caslav, dans l’ancienne Tchécoslovaquie, Milos Forman est arrivé aux États-Unis à la fin des années 1960. Il n’avait pas d’argent et parlait à peine anglais, mais il avait déjà réalisé plusieurs films dans son pays natal, comme «Black Peter», «Loves of a Blonde» et «The Fireman’s Ball», qui lui avaient valu une reconnaissance internationale pour leur originalité et leur désinvolture.

M. Foreman, dont les parents sont morts dans des camps nazis, avait quitté sa patrie après que les troupes communistes l’eurent envahie en 1968 au terme d’une brève période de liberté politique et artistique surnommée le «Printemps de Prague».

Aux États-Unis, la feuille de route du cinéaste s’est révélée suffisamment impressionnante pour lui ouvrir les portes des studios de Hollywood. Son premier film américain, «Taking Off», sorti en 1971, a été acclamé par la critique, qui l’a comparé à ses précédentes créations. Mais avec aucune vedette susceptible d’attirer les foules, le long métrage a rapidement piqué du nez au box-office.

L’acteuret producteur Michael Douglas a donné une seconde chance à Milos Forman en l’embauchant pour réaliser «One Flew Over The Cuckoo’s Nest», une adaptation du roman du même nom de Ken Kesey qui raconte l’histoire d’un marginal incitant ses compagnons d’un hôpital psychiatrique à se révolter contre l’autorité.

Lancé en 1975, le film a raflé tous les trophées les plus prestigieux de la cérémonie des Oscar cette année-là, dont celui de meilleur réalisateur et de meilleur film.

M. Forman a répété cet exploit près de 10 ans plus tard grâce à «Amadeus», après avoir connu des déceptions avec «Hair» en 1979 et «Ragtime» en 1981.

Pour tourner «Amadeus», qui met en scène un Mozart immature et à la langue bien pendue, le réalisateur, qui est devenu citoyen des États-Unis en 1975, est retourné à Prague pour la première fois depuis son départ.

Loin d’être prolifique, Milos Forman a considérablement ralenti son rythme de création après le succès d’«Amadeus», ne livrant que trois autres productions américaines au cours des années suivantes, soit «Valmont» en 1989, «The People vs. Larry Flint» en 1996 et «Man on the Moon» en 1999.

Marié à trois reprises, M. Forman a divorcé de sa première femme, a laissé la seconde derrière lui avec leurs deux fils jumeaux après avoir fui l’ancienne Tchécoslovaquie et a épousé la troisième, Martina, avec qui il a également eu des jumeaux, en 1999.

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