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Des vaccins contre l’Ebola envoyés au Congo

(FILES) In this file photo taken on June 13, 2017 Health workers work at an Ebola quarantine unit in Muma, after a one case of Ebola was confirmed in their village. The World Health Organisation (WHO) announced on May 11, 2018 that is was preparing for a'worst case scenario' in DR Congo Ebola outbreak. / AFP PHOTO / JOHN WESSELS Photo: AFP
Rédaction - The Associated Press

DAKAR, Sénégal — Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé vendredi s’être entendu avec le ministre congolais de la Santé pour expédier vers ce pays des vaccins contre le virus Ebola «le plus rapidement possible», au moment où la plus récente éclosion de cette terrifiante fièvre hémorragique ne cesse de prendre de l’ampleur.

Tedros Ghebreyesus a fait cette annonce sur Twitter.

Au moins deux infections à l’Ebola ont été confirmées dans un coin reculé du nord-ouest de la République démocratique du Congo.

L’OMS n’attendu plus que l’autorisation finale du Congo, a dit le responsable des urgences pour l’agence onusienne, le docteur Peter Salama.

«Le problème est qu’on rapporte des cas dans trois emplacements différents qui recouvrent au moins 60 kilomètres, a-t-il dit. Nous avons trois travailleurs de la santé infectés et un dont on a annoncé le décès hier (jeudi). Et on sait que les travailleurs de la santé peuvent être des facteurs d’amplification lors de telles éclosions. Et nous savons que le nombre de cas probables et confirmés est important. Donc nous sommes très inquiets.»

Neuf pays voisins ont été placés en état d’alerte, même si le risque de propagation est faible, a dit le docteur Salama.

«C’est une scène absolument terrible en ce qui concerne les infrastructures», a-t-il ajouté, et les équipes médicales essaient de contenir l’éclosion dans une région où l’eau potable et l’hygiène sont déficientes, où les routes pavées sont rares et où l’électricité est peu répandue.

Le ministère congolais de la Santé a rapporté jeudi un premier décès depuis que l’éclosion a été annoncée plus tôt cette semaine. Une dizaine d’autres personnes souffrent d’une fièvre hémorragique. Le plus récent cas a été signalé vendredi à l’hôpital de la ville de Bikoro.

On ne sait pas si le décès est attribuable à l’Ebola. Le ministre de la Santé, Oly Ilunga, a indiqué à l’Associated Press que la personne décédée était une infirmière.

On ne dispose d’aucun traitement spécifique contre la maladie. Un nouveau vaccin expérimental semble très efficace, mais n’est disponible qu’en quantités limitées pour le moment.

La souche détectée dans la région est l’Ebolavirus Zaïre. La maladie se transmet par contact avec les fluides corporels d’une personne infectée. Sans mesures préventives, le virus peut se propager très rapidement et se révèle mortel dans 90 pour cent des cas.

Cette éclosion serait due à un policier qui a succombé à une fièvre hémorragique dans la région sanitaire de Bikoro en décembre, a dit le docteur Muyembe. Sa mère et dix autres personnes ont ensuite présenté des symptômes.

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