Une forcené tue trois personnes en Belgique et est abattu
LIÈGE, Belgique — Un prisonnier a poignardé deux policières, mardi, dans la ville belge de Liège, avant de les abattre, elles et un passant, avec les armes qu’il venait de dérober aux agentes. Les autorités indiquent que l’attaque pourrait être liée au terrorisme.
Le ministre de la Justice, Koen Geens, a affirmé que l’assaillant, qui a plus tard été abattu par la police, était un prisonnier qui avait obtenu une libération de deux jours.
L’homme était un multirécidiviste incarcéré depuis 2003, selon le ministre. Il devait être libéré dans deux ans.
L’attaque est survenue à l’extérieur d’un café, mardi matin. Le porte-parole du parquet de Liège, Philippe Dulieu, a relaté que l’homme avait attaqué les policières par derrière, et qu’il les avait poignardées plusieurs fois.
Il a ensuite utilisé leurs armes pour les abattre. Les deux pistolets avaient un total de 17 balles.
Après avoir tué les policières, a dit M. Dulieu, l’agresseur a abattu un homme de 22 ans qui prenait place dans un véhicule qui quittait tout juste une école voisine. Il a ensuite pris deux femmes en otages dans l’école.
«La police de Liège est intervenue. Il est sorti en tirant sur la police, en blessant quelques-uns d’entre eux notamment dans les jambes. Il a été abattu», a indiqué M. Dulieu.
Le chef de police Christian Beaupère a précisé que les policières étaient âgées de 45 et 53 ans. Quatre autres policiers ont été blessés, dont un grièvement après avoir été touché à l’artère fémorale.
«L’objectif de l’assassin était de s’en prendre à la police», a déclaré M. Beaupère.
Les médias belges ont identifié le suspect comme étant Benjamin Herman, un homme né en Belgique en 1982 qui avait plusieurs infractions dans son dossier criminel. Selon la RTBF, le suspect a notamment été condamné pour vol et trafic de drogue.
Le premier ministre belge, Charles Michel, a indiqué que M. Herman avait été mentionné indirectement dans des rapports de sécurité — ceux-ci visaient «d’autres personnes et d’autres situations».
Le nom de l’individu n’apparaissait toutefois pas sur la liste de surveillance antiterroriste.
La police et l’armée belges sont en état d’alerte depuis que des kamikazes ont tué 32 personnes à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles en 2016.