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Tunisie: Un attentat suicide fait au moins 15 blessés

EDITORS NOTE: Graphic content / A picture taken on October 29, 2018, shows police and firemen gathering at the site of a suicide attack in the centre of the Tunisian capital Tunis. - A woman blew herself up near police vehicles in the centre of the Tunisian capital, injuring nine people, the interior ministry said. (Photo by FETHI BELAID / AFP) Photo: AFP

Au moins quinze personnes, dont dix policiers, ont été blessées lundi dans un attentat perpétré par une femme kamikaze à Tunis, le premier à secouer la capitale tunisienne depuis 2015.

Cette femme, dont l’identité n’est pas encore connue, s’est fait exploser «à proximité de voitures de police», sur l’avenue Habib Bourguiba, la principale artère du centre de la capitale tunisienne, a déclaré Sofiène Zaag, porte-parole de ce ministère.

Sur place, une journaliste de l’AFP a pu voir le corps sans vie de la kamikaze. Plusieurs ambulances et d’importants renforts de police sont arrivés sur les lieux et le secteur a été immédiatement bouclé, d’après la même source.

De nombreuses boutiques de cette avenue commerçante ont rapidement baissé leurs rideaux, dans une atmosphère chaotique, selon une journaliste de l’AFP.

Il s’agit du premier attentat à secouer la capitale tunisienne depuis le 24 novembre 2015 quand une attaque suicide, commise là aussi en plein centre-ville contre un bus de la garde présidentielle avait tué 12 agents. Cette attaque avait été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI).

Quelques mois plus tôt, le 18 mars 2015, toujours à Tunis, deux hommes avaient ouvert le feu à l’arme automatique sur des touristes qui descendaient d’autocars pour visiter le musée du Bardo, avant de les pourchasser dans le bâtiment.

Vingt et un touristes et un policier tunisien avaient été tués dans cet acte également revendiqué par l’EI, tout comme l’attentat perpétré par un kamikaze en juin de la même année sur une plage et contre un hôtel près de Sousse (est), qui avait coûté la vie à 38 touristes.

En mars 2016, des dizaines de djihadistes venus de Libye avaient en outre tenté, sans succès, de s’emparer de postes des forces de sécurité dans la région de Ben Guerdane (sud), près de la frontière libyenne. L’attaque avait fait 20 morts parmi les forces de sécurité et les civils.

L’attaque n’avait pas été revendiquée, mais les autorités tunisiennes avaient accusé l’EI d’avoir voulu créer «un émirat» sur le sol tunisien.

À l’époque, cette série d’attentats avait gravement nui au tourisme, un secteur vital de l’économie tunisienne, contribuant à fragiliser le processus démocratique né de la révolution de 2011 contre le régime de Zine el Abidine Ben Ali.

Depuis le printemps 2016, les autorités tunisiennes se sont félicitées d’un retour au calme, même si en juillet dernier six membres des forces de l’ordre ont été tués dans une attaque dans le nord-ouest du pays.

À la faveur de cette accalmie, l’industrie touristique a connu une embellie lors des saisons 2017 et 2018, et la croissance tunisienne s’est raffermie.

L’état d’urgence reste toutefois en vigueur sur l’ensemble du territoire depuis l’attentat de novembre 2015, et la présidence tunisienne a annoncé une nouvelle prolongation d’un mois le 5 octobre dernier.

L’état d’urgence octroie des pouvoirs d’exception aux forces de l’ordre. Il permet notamment l’interdiction des grèves et des réunions «de nature à provoquer (…) le désordre».

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