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Libye: au moins 264 tués dans les combats depuis le 4 avril

Des enfants libyens jouent près du port de Tripoli le 22 avril 2019. - Malgré la guerre aux portes de Tripoli, les résidents remplissent les salons et cafés de certains quartiers de la capitale libyenne tout en poursuivant leur vie du mieux possible. Photo: MAHMUD TURKIA/ AFP

Au moins 264 personnes ont été tuées et 1 266 blessées depuis le 4 avril en Libye, où les forces de Khalifa Haftar tentent de conquérir la capitale, selon un bilan mardi de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est de la Libye, a lancé le 4 avril une offensive sur Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale.

Après une progression rapide, ses forces piétinent depuis plus de deux semaines aux portes de la capitale. L’OMS a répété dans un tweet son appel à un « arrêt temporaire des hostilités » entre les deux camps, les appelant à « respecter le droit humanitaire international ».

Les combats ont également fait 35  000 déplacés et « les déplacements se poursuivent à un rythme croissant chaque jour », a affirmé lundi Maria do Valle Ribeiro, l’adjointe à l’émissaire de l’ONU en Libye Ghassan Salamé, ajoutant que ces bilans « ne sont que des estimations minimales ».

Elle a également pointé « la situation humanitaire qui empire alors que les combats se poursuivent, notamment avec l’utilisation d’artillerie lourde et aussi le bombardement de certains quartiers densément peuplés de la ville ». « Nous sommes préoccupés par les personnes qui se trouvent encore dans les zones de combat, qui voudraient les quitter, mais n’ont pas pu, ainsi que par les personnes blessées que les services de secours n’ont pu atteindre », a-t-elle ajouté. « Un des problèmes majeurs est l’accès » aux zones concernées, a-t-elle insisté.

Maria do Valle Ribeiro a également évoqué le cas des « migrants, demandeurs d’asile et réfugiés », dont « 3 600 se trouvent dans des centres de détention dans des zones proches des lignes de front ». Les combats et les bombardements ont « un impact sur les services sociaux, notamment de santé, mais aussi potentiellement sur l’eau, l’assainissement, l’électricité », a-t-elle ajouté. Interrogée sur le rôle des puissances internationales, elle a estimé que « tout pays qui a de l’influence devrait l’utiliser pour faire en sorte que les civils soient protégés et le moins possible affectés par les combats ».

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